Troubles de l’ovulation : quels sont les traitements naturels et hormonaux ?

Mis à jour le 8/09/2024 | Cycle ovarien

Illustration représentas appareil génital féminin prêt pour une stimulation ovarienne

Troubles de l’ovulation, insuffisance ovarienne, aménorrhée… Pendant que votre cycle menstruel fait un peu ce qu’il veut, vous luttez contre l’infertilité et essayez en vain de tomber enceinte… Alors, la stimulation hormonale est sans doute la solution qui peut vous aider à réguler vos problèmes ovulatoires, pour avoir un enfant. Découvrez donc dans ce point complet sur l’induction hormonale ou naturelle des ovaires, tout ce que vous devez savoir pour reprendre enfin en main votre fertilité et devenir, vous aussi, une maman.

01 – Stimulation ovarienne : pour qui et pourquoi ? (définition et indication) 

Comme je l’évoquais succinctement en introduction, la stimulation ovarienne s’adresse essentiellement à deux types de femmes :

  • Les personnes qui désirent une grossesse mais qui souffrent naturellement de troubles ovulatoires du fait d’une insuffisance ovarienne ou de pathologies comme des troubles endocriniens, des ovaires polykystiques, etc.
  • Les patientes qui entrent dans un protocole de procréation médicalement assistée, car tous les parcours PMA (ou AMP) commencent, en principe, par une stimulation des ovaires, notamment les protocoles de FIV.

Le traitement a pour but de permettre la maturation d’un ou de plusieurs ovules, au cours du cycle menstruel. Habituellement, l’ovulation apporte un ovocyte par mois qui va pouvoir être fécondé, lors d’un rapport sexuel pour donner un bébé.

Cycles ovariens et utérins : au cours du cycle menstruel, un ovocyte est maturé dans les ovaires pour être libérer au 14e jour (d’un cycle classique de 28 jours) au niveau de la trompe de Falloppe. C’est l’ovulation, qui correspond à la période de fécondité, la plus optimale, chez la femme. Source : chaîne d’Emmanuelle Mativet Dupas.

Lorsque l’ovulation est perturbée, à cause de cycles anovulatoires (absence d’ovule) ou dysovulatoires (ovulations irrégulières), la patiente a des difficultés à procréer.  infertilité. Dans ces cas-là, il est utile de consulter votre gynécologue, sans trop attendre. Il pourra vous prescrire un bilan hormonal et les analyses médicales nécessaires pour établir le diagnostic de votre fertilité. Il vous orientera ainsi vers l’une ou l’autre ou plusieurs des :

02 – 3 façons de booster l’ovulation pour tomber enceinte


a / Augmenter la fertilité chez la femme naturellement

Avant ou en complément d’un traitement hormonal, et après avoir pris un avis médical, vous pouvez déjà adopter des habitudes de style de vie qui vous aideront à tomber enceinte naturellement. Par exemple, vous pouvez :

  • Jouer sur votre alimentation pour augmenter vos chances de procréer : enrichissez vos menus en aliments riches en fer, en bonnes graisses insaturées pour favoriser la production des hormones stéroïdiennes, en calcium, etc… comme le ferait une femme enceinte.
  • Recourir aux suppléments utiles à consommer en cas de désir de grossesse : prenez de l’acide folique (vitamine B9) dès que possible, comme le recommande les médecins, de l’huile d’onagre connue pour ses vertus sur la fertilité, etc.
  • Exploiter les bienfaits de la Phytothérapie pour booster votre ovulation : certaines plantes médicinales comme la sauge officinale (Salvia officinalis), les infusions de trèfle rouge, etc., sont traditionnellement utilisées pour des vertus sur le cycle hormonal ou sur l’équilibre acido-basique de l’appareil génital, qu’une naturopathe certifiée peut vous aider à exploiter.

N’hésitez donc pas à faire appel à mes services en Naturopathie, pour mettre en place un programme taillé sur-mesure pour concrétiser votre désir de grossesse. Spécialiste de la fertilité, j’ai pu aider nombre de mes clientes – sous traitement médical ou pas encore – à tomber enceinte grâce à une approche globale des affections ovulatoires (SOPK, etc.). J’utilise des méthodes naturelles et avisées comme la nutrition, la micronutrition, l’exercice physique, la gestion du sommeil, entre autre comme piliers.
Ensuite, la régulation de l’équilibre thyroïdien, de l’inflammation, de l’oxydation, du système immunitaire, des hormones ovariennes et surrénaliennes quand cela est nécessaire, pour aider mes clientes à réaliser leur rêve de devenir maman. Alors n’attendez pas que les mois passent et réservez tout de suite votre rendez-vous , pour mettre en place dès aujourd’hui le style de vie qui aidera à tomber enceinte.

b / La stimulation ovarienne simple pour rééquilibrer les troubles ovulatoires

La stimulation ovarienne simple est un traitement médical à base d’hormones. Il vise à réguler le cycle menstruel des patientes souffrant d’un déficit (anovulation) ou d’un trouble ovulatoire (dysovulation), lié à un dysfonctionnement endocrinien. Son objectif est toujours d’induire la maturation d’un ou deux ovocytes (ou ovules) pour obtenir une grossesse.

Le protocole thérapeutique est personnalisé, suite à l’établissement d’un bilan médical complet, en fonction de l’âge et du tableau clinique de la patiente. Elle se voit, par exemple, prescrire l’un des traitements suivants (à titre indicatif) : 

  • Des anti-œstrogènes : le citrate de clomifène est le traitement de première intention administré en cas d’infertilité d’origine ovulatoire (sauf si l’origine est hypothalamique).
  • La pompe à hormone GnRH : l’administration d’acétate de gonadoréline est réservée aux femmes atteintes d’anovulation d’origine centrale  (hypothalamus), car elle permet de stimuler la sécrétion naturelle des hormones FSH et de LH pour rétablir les cycles ovulatoires.
  • La metformine est parfois utilisée comme inducteur d’ovulation chez les femmes souffrant de SOPK ou de surpoids / obésité, en prévention de l’hyperstimulation ovarienne.
  • Les gonadotrophines (FSH et / ou LH) : la FSH est le traitement qui est utilisé en amont d’une  FIV (fécondation in vitro), comme nous le verrons un peu plus bas.

Tout au long du protocole d’induction, votre gynécologue va suivre le développement des follicules par échographie pelvienne et dosage hormonal. Cette surveillance précise lui permet d’estimer la période de fécondation, qui est le meilleur moment pour avoir des rapports sexuels dans le but de concevoir un enfant. Alternativement, l’obstétricien procède une insémination artificielle, si l’infertilité est avérée, et que vous êtes déjà dans un parcours PMA…

c / Le traitement hormonal d’induction de l’ovulation par injections en PMA (notamment en FIV)

Les méthodes de procréation médicalement assistée commencent toujours (sauf cas exceptionnel) par une stimulation ovarienne pour synchroniser l’ovulation avec la date de l’insémination ou de la fécondation, d’une part. D’autre part, la thérapie hormonale permet la maturation d’une bonne dizaine d’ovocytes, quand tout se passe bien, ce qui permet d’optimiser les chances de grossesse, dans un protocole FIV. C’est pourquoi le traitement d’induction ovulatoire est différent de celui d’une stimulation ovarienne simple, puisqu’il va bien au-delà du simple rétablissement d’une ovulation naturelle, notamment dans le cadre d’une fécondation in vitro.

Dans les grandes lignes, cette thérapie se déroule en 3 étapes, dans le cadre d’une PMA :

  • 1) La mise au repos des ovaires grâce à un traitement agoniste ou antagoniste de la GnRH, qui bloque l’hypophyse et prévient l’ovulation naturelle.
  • 2) La stimulation ovarienne avec un traitement à base de gonadotrophines (FSH) pour favoriser la croissance des follicules, qui est suivi par échographies pelviennes.
  • 3) Le déclenchement de l’ovulation lorsque les ovocytes sont arrivés à maturation (14 à 20 mm de diamètre, en moyenne), généralement grâce à une injection de HCG (gonadotrophine chorionique).

L’ovulation a lieu 36 h après le déclenchement hormonal, ce qui laisse le temps à l’obstétricien de réaliser la ponction des follicules pour la mise en fécondation des ovocytes, dans le cadre d’une FIV. Un traitement hormonal pour la préparation de l’endomètre à la nidation peut ensuite être proposé à la patiente, durant la phase lutéale (période post-ovulatoire), le cas échéant. 

>> Retrouvez bien plus de détails, dans cet article : « Protocole FIV : le guide ultime de la Fécondation in vitro ».

03 – Stimulation ovarienne : quelles sont vraiment les chances de réussite ?

Les chances de réussite, autrement dit d’obtenir une grossesse, suite à une induction ovulatoire, dépendent beaucoup des techniques utilisées. 

Dans le cas d’une stimulation ovarienne simple ou de méthodes naturelles, il est bien sûr nécessaire de prévoir des rapports sexuels durant la période de fécondité. Malgré cela, si les tests de grossesse restent négatifs durant plusieurs mois, alors votre gynécologue pourra vous orienter vers des traitements pour infertilité avérée : les techniques de PMA. Les taux de réussite de ces méthodes d’assistance médicale à la procréation sont bien mieux connus car ils sont suivis par l’Agence de la Biomédecine.

Ainsi, selon les chiffres officiels de 2020, le taux de réussite de l’insémination artificielle (IIU pour Insémination Intra-Utérine) avoisine les 12 %, en France. Cette statistique est à relativiser puisque les chances d’obtenir une grossesse augmentent, au fur-et-à-mesure des tentatives de fécondation. Elles s’approchent des 50 % à la 6e et dernière tentative d’IIU, remboursée par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM). Cela vaut donc le coup de s’accrocher…

Les techniques de fécondation in vitro (FIV ou ICSI) sont plus efficaces (mais aussi plus lourdes) puisque 22 à 23 % des femmes pourront déjà tomber enceinte, dès la 1e tentative. Ce chiffre s’élève même à 27 % dans le cadre d’un transfert d’embryon préalablement congelé (technique du TEC). Comme pour l’IIU, les chances d’avoir un enfant continuent d’augmenter, si la patiente poursuit les tentatives de fécondation.

D’une manière générale, il est à retenir que les chances de succès d’une stimulation ovarienne sont très dépendantes de la cause de l’infertilité. Une bonne caractérisation de l’origine pathologique permet de mettre en place les traitements les mieux adaptés, au plus vite. Malheureusement, 15 % des couples, qui consultent, souffrent d’une infertilité idiopathique (inexpliquée). Quelle que soit votre situation, essayez de bien vous entourer et de prendre votre parcours PMA avec patience, car il s’agit plus d’un marathon que d’un sprint. Courage ! Restez confiante qu’un bébé est au bout du chemin, c’est essentiel :).

04 – Effets secondaires et contre-indications de l’induction hormonale de maturation des ovocytes

Un traitement de stimulation ovarienne peut s’accompagner d’effets secondaires tels que : des maux de tête, de la fatigue, des changements d’humeur, une tension au niveau des seins et du ventre, des variations de la libido. Ces symptômes, généralement légers, sont passagers et disparaissent rapidement à l’arrêt du traitement.

Plus rarement, on peut observer des complications à la suite des prises d’hormones, notamment dans le cadre d’une PMA, du fait des dosages nécessaires à l’obtention d’une bonne dizaine de follicules (structures contenant les ovules) pour la ponction ovocytaire.

Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO) se produit ainsi dans 3 à 8 % des cas. Le volume des ovaires augmente ce qui expose la patiente à des risques de phlébite, d’embolie pulmonaire, d’insuffisance rénale ou respiratoire ou encore d’hémorragie à cause d’une rupture de l’ovaire. Si vous observez un gonflement abdominal important, des difficultés respiratoires, une prise de poids ou une diminution du volume des urines, signalez-le rapidement à votre médecin. Il adaptera votre traitement de stimulation, décalera le déclenchement de l’ovulation voire renoncera au transfert d’embryon frais, pour éviter tout risque. Les embryons sont alors congelés pour être implantés lorsque l’hyperstimulation sera résorbée.

La grossesse multiple est un autre des risques encourus, puisque le traitement hormonal induit la maturation de plusieurs ovocytes. Contrairement au protocole de FIV, dans lequel le nombre d’embryons implantés est contrôlé, les patientes traitées par citrate de clomifène sont plus susceptibles de développer des gestations multiples. Ce composé peut également entraîner l’apparition de troubles oculaires, chez 2% des patientes, parmi les effets secondaires rapportés pour ce produit. Dans ce cas, la thérapie doit être interrompue. 

Pour récapituler, toutes ces complications restent quand même assez rares et la stimulation ovarienne se déroule très bien, la majeure partie du temps. Alors, maintenant que vous en savez plus sur les différentes techniques d’induction hormonale et les solutions naturelles pour booster votre fertilité, n’hésitez pas à vous lancer ! Le temps passe et les professionnels de santé regrettent souvent que les patientes ne se soient pas manifestées plus tôt (surtout quand elles ont plus de 30 ans)… N’hésitez donc pas à me contacter, pour commencer, dès à présent, à mettre en place votre programme de fertilité personnalisé.


Sources

Arrêté du 22 juin 2015 définissant les règles de bonnes pratiques applicables à la stimulation ovarienne y compris lorsqu’elle est mise en œuvre indépendamment d’une technique d’assistance médicale à la procréation
JORF n°0152 du 3 juillet 2015. Texte n° 19.

Vitamine B9
Anses – Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
Dossier publié le 27/10/2022

Phytothérapie : Gattilier
Vidal. Mise à jour 3/08/2012

Consumption of sage (Salvia officinalis) promotes ovarian function by stimulating estradiol hormone release and controlling folliculogenesis, steroidogenesis, and autophagy.
A. Alrezaki et al.
Journal of King Saud University – Science vol.  33, Issue 2, March 2021 : 101319.

Assistance médicale à la procréation – PRINCIPAUX CHIFFRES DE L’ACTIVITÉ
Agence de la Biomédecine. Taux de grossesse et d’accouchement, 2020.

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