Pour une femme, les périodes de la grossesse puis de la maternité sont des étapes merveilleuses, mais elles sont également empreintes de nombreux doutes. La priorité est évidemment de satisfaire au mieux, au bien-être de son bébé. Il est important de pouvoir l’accompagner amoureusement le temps de sa croissance et de sa transformation en petit être humain. Malheureusement, la vie d’aujourd’hui est porteuse de nuisances. Par exemple, les perturbateurs endocriniens sont de véritables polluants pour le corps et apportent beaucoup de dérèglements. Naturopathe à Lyon, je vous explique ici les caractéristiques essentielles de ces substances toxiques et vous apporte quelques solutions afin de passer une grossesse sereine et de commencer une vie plus saine.
Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?
Définition
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit les perturbateurs endocriniens ainsi : substance chimique d’origine naturelle ou synthétique, étrangère à l’organisme et susceptible d’interférer avec le fonctionnement du système endocrinien. Ce dernier est impliqué dans la production d’hormones via des cellules et des organes. Les perturbateurs endocriniens ont un mode d’action particulier, ils agissent sur le système hormonal touchant ainsi les organes tels que l’hypothalamus, la thyroïde, le pancréas, les glandes reproductrices (testicules et ovaires), où les hormones jouent un rôle primordial. Le dispositif des organismes vivants est alors complètement déréglé et entraîne des effets néfastes sur l’environnement et la santé humaine. Ils pénètrent dans le corps, par la peau, la respiration ou le système digestif. C’est une pollution malheureusement invisible dont nous subissons l’accumulation tout au long de notre vie.
Les principaux perturbateurs endocriniens à connaître
Il existe plus de 800 substances considérées comme perturbateurs endocriniens. Ces polluants chimiques sont classés en 10 familles et se retrouvent dans tous les milieux (eau, sol, air, alimentation) :
- Bisphénol, présent dans les emballages et les produits courants ;
- Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), carburants, charbon de bois
- Poly-chloro-biphenyl (PCB), isolants et lubrifiants ;
- alkylphénols, dans les peintures, pesticides, produits d’hygiène et de cosmétique ;
- métaux lourds, mercure et plomb se retrouvent essentiellement dans le poisson et dans les cigarettes ;
- paraben, employé comme conservateur ou additif alimentaire ;
- phtalates, dans les cosmétiques et les emballages ;
- hydroxyanisol butylé BHA et le butylhydroxytoluène (BHT), additifs alimentaires qui protègent contre l’oxydation des aliments ;
- téflon et composés perfluorés, équipements sportifs et médicaux, batterie de cuisine, crème pour le corps ;
- PDBE, sont des retardateurs de flamme, présents dans les mousses de rembourrage, les peluches, les ordinateurs.
Ces éléments nocifs ingérés en grande quantité et se retrouvent dans notre organisme. La quasi-totalité de la population y est confrontée.
Quels sont les effets des perturbateurs endocriniens sur la santé ?
Leurs actions
Les perturbateurs endocriniens trompent notre système hormonal et altèrent notre communication interne. Ils agissent de trois façons :
- En imitant le travail d’une hormone tout en provoquant des réactions inadaptées du corps, c’est l’effet mimétique ;
- Ils empêchent l’hormone de se fixer à son récepteur au niveau des cellules cibles, le signal est ainsi interrompu, c’est l’action de blocage ;
- Entravant ou bloquant la production ou la régulation d’une hormone, le signal hormonal est alors modifié.
Ceux rencontrés fréquemment, jouent un rôle dans la perturbation de la fonction de reproduction, on nomme cela l’effet oestrogénique. Il en résulte infertilité, endométriose et puberté précoce.
Ils peuvent également agir sur les hormones thyroïdiennes endommageant par exemple le développement psychomoteur du bébé.
Les conséquences
L’exposition aux perturbateurs endocriniens peut entraîner toute une série de troubles. Les effets toxiques dus à une assimilation à forte dose sont clairement établis. Cependant, des questions demeurent sur les absorptions plus faibles et sur la durée des problèmes hormonaux ainsi que sur la transmission aux générations suivantes.
Ainsi, la baisse de la qualité du sperme, une puberté précoce, des anomalies fréquentes du développement des organes ou de la fonction de reproduction sont des maux suspectés être les conséquences à une exposition aux perturbateurs endocriniens. Mais ils peuvent également engendrer des troubles de croissance, du développement neurologique ou de la fonction immunitaire. Dans les cas les plus graves, certains cancers du type hormono-dépendants comme les cancers des seins, de la prostate ou des testicules. Ils peuvent également déclencher un diabète.
Les sources d’exposition
Les perturbateurs endocriniens évoluent dans différents milieux multipliant ainsi les sources d’exposition. Ils peuvent de ce fait être :
- Ingérés, par l‘alimentation ou par l ‘eau. Les substances toxiques sont présentes dans les denrées alimentaires suite à une transmission par plastique, par les résidus de pesticides qui s’infiltrent dans les sols agricoles. Des dépôts de médicaments se retrouvent également dans l’eau courante malgré les divers traitements.
- Inhalés, présence dans l’air de particules de pesticides, de produits chimiques agressifs.
- Introduits dans le corps via la barrière cutanée, les produits cosmétiques et les détergents bourrés de perturbateurs endocriniens pénètrent facilement dans la peau.
Certains professionnels sont confrontés quotidiennement à cette pollution chimique, notamment les personnes travaillant dans le secteur agricole ou celles du secteur pharmaceutique.
Grossesse et fertilité face aux substances toxiques
Des risques réels
Il est important de savoir que la sensibilité face aux perturbateurs endocriniens n’est pas la même selon les périodes de la vie. L’étape de la grossesse avec le développement fœto-embryonnaire est une phase extrêmement délicate ou l’exposition à ces substances toxiques doit être la plus infime possible. Elles sont capables de provoquer des fausses-couches, un accouchement prématuré ou des troubles de la croissance foetale. Certains dysfonctionnements chez les bébés ou les enfants proviennent d’une exposition répétée à ces éléments nocifs in utero. Les problèmes les plus courants sont :
- Malformations congénitales ;
- Petit périmètre crânien à la naissance ;
- Poids inquiétant (trop faible) ;
- Mauvaise position de l’urètre, les testicules ne descendent pas.
L’enfant durant son évolution peut aussi rencontrer des soucis de comportement, une anomalie dans sa croissance ou encore une baisse des facultés intellectuelles.
Essayer de se préserver
Les femmes enceintes, celles exerçant un allaitement, les jeunes filles et les petits enfants sont les populations les plus fragiles. Il est donc important d’éviter au maximum le contact avec les différents types de perturbateurs endocriniens. Pour commencer, il est essentiel de changer ses habitudes alimentaires en s’habituant à manger sainement, en favorisant l’apport de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments surtout pendant sa grossesse. Une nutrition à base de fruits et de légumes frais, de saison provenant de la culture biologique est la meilleure. Cette alimentation saine permet d’éloigner les métaux lourds, les retardateurs de flammes et PCB qui contaminent constamment les aliments industriels. Attention également aux poissons et crustacés. Même s’il est important de consommer des produits de la mer pour leur apport en oméga-3, sélectionnez avec soin la catégorie de poisson que vous mangez, et étudiez de près leur provenance. Les grands prédateurs comme le thon, le saumon ou l’espadon sont à consommer avec modération, souvent pollués.
L’importance des 1000 premiers jours
Les 1000 premiers jours concernent le bébé depuis sa conception jusqu’à l’âge de ses 2 ans. Cette période clé est décrite par les scientifiques comme la plus importante de la vie, celle qui définit le développement de l’enfant ainsi que sa santé globale de futur adulte. Cette phase, qui inclut l’étape de la périnatalité, doit être suivie avec beaucoup d’attention. L’environnement doit être favorisé afin de permettre un développement idéal du fœtus. Les perturbateurs endocriniens doivent être autant que possible tenu à l’écart de la femme enceinte et ensuite du bébé. Grâce aux conseils d’un naturopathe au travers d’un accompagnement personnalisé, les substances nocives sont éliminées efficacement du voisinage de la nouvelle famille. L’alimentation est surveillée et les meilleurs produits sont sélectionnés pour les repas de maman et de bébé. Les produits de nettoyages, les couches, les cosmétiques tout doit être passé au peigne fin. Les mères qui allaitent doivent penser que tout ce qui se pose ou entre dans leur corps peut passer dans le lait et ainsi contaminer le nouveau-né. La prudence est vraiment de mise durant cette période délicate de la croissance d’un enfant.

La naturopathie pour vous accompagner dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens durant votre grossesse et la maternité
Limiter leur présence
La naturopathie privilégie la santé naturelle qui offre à votre corps l’énergie nécessaire à une bonne constitution. Si vous avez un projet bébé à venir, si vous traversez une maternité perturbée suite à un accouchement difficile ou un épisode post partum trop long, la naturopathie, médecine naturelle, est indiquée pour parvenir à résoudre ces différentes difficultés. Dans le cas des perturbateurs endocriniens, les naturopathes conseillent de limiter leur présence le plus possible et incitent à l’utilisation de solutions naturelles. Pour effectuer les corvées de ménages, plus de produits tout fait. Vous pouvez élaborer vous-même tous les détergents utiles, à l’aide de quelques recettes simples et efficaces. Savon noir, bicarbonate de soude, vinaigre blanc sont des matières premières à utiliser sans hésitation. Pour le nettoyage du linge, si vous appréciez les lessives odorantes, choisissez les écologiques, sans phosphate ni parfum.
Pour votre beauté quotidienne, en période de maternité, laissez de côté votre trousse de maquillage. Les cosmétiques contiennent quantité de substances soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens. Si vous traversez une petite période de baby-blues et que vous avez envie de vous faire toute belle pour vous remonter un peu le moral, sélectionnez des produits labellisés bio et vérifiez bien toutes les étiquettes.
Les éliminer
Vous venez de donner naissance à votre bébé et vous souhaitez le protéger efficacement contre les différentes substances toxiques qui l’entourent. Pour commencer, recouvrez les murs de sa chambre avec une peinture de qualité à l’écolabel européen qui certifie que le liquide ne contient pas de trace de plomb. Le deuxième point important est de choisir avec précaution les couches. En effet, un nombre important de marques de protection bébé contiennent un taux élevé de substances toxiques. Certaines sont fabriquées avec des matières écologiques et possèdent un label biologique. Il existe aussi des couches lavables en coton ou en chanvre, très respirantes et respectueuses des fesses de vos enfants.
Pour la maman qui allaite, une alimentation à base d’aliments antioxydants est préconisée par les naturopathes et les médecins en général car ils parviennent à éliminer certaines toxines. Il faut donc consommer des fruits et légumes de couleur, des épices et des légumes de la famille des crucifères. Il est aussi primordial d’améliorer l’étanchéité de sa barrière intestinale, car elle laisse passer les perturbateurs endocriniens. Pour cela, favorisez la prise de compléments alimentaires, probiotiques et prébiotiques qui renforcent la barrière intestinale.
Changer ses habitudes
La période de maternité est le moment rêvé pour changer efficacement ses habitudes. En effet, la nouvelle maman est prête à tout pour protéger sa progéniture. C’est le bon moment pour améliorer sa façon de vivre. Si le changement vous fait peur et que vous ne savez pas comment vous y prendre, il est envisageable de procéder à une consultation en ligne. La naturopathe se transforme en coach personnel et vous accompagne petit à petit dans les diverses transitions à accomplir. Les conseils fournis vous permettront de tenir à distance toutes les substances toxiques pouvant endommager ou perturber la croissance de votre bébé. C’est également un renouveau pour chaque adulte de la maison qui, au travers d’une meilleure alimentation, d’usage de produits d’hygiène sains et de détergents naturels, améliorera considérablement son capital santé.
Les vêtements sont également porteurs de substances néfastes. Il est préférable de diminuer sa garde-robe et de ne garder que les textiles reconnus propres. Il faut faire également le grand ménage dans la cuisine ou les perturbateurs endocriniens pullulent. Casseroles, poêles, récipients plastiques, papier aluminium, four à micro-onde, etc. Ils sont partout. Le verre, l’inox, la fonte et la porcelaine sont des matériaux à privilégier. Les habitudes alimentaires, culinaires, hygiéniques prisent depuis de nombreuses années sont dures à changer. Petit à petit, avec un peu d’effort et de volonté, vous parviendrez à reconnaître ce qu’il faut éliminer de votre environnement et le remplacerez par des éléments plus sains et plus respectueux pour votre santé.
Vous connaissez désormais les principaux perturbateurs endocriniens, vous avez compris que leur pouvoir de nuisance est énorme et qu’ils sont capables d’altérer la croissance et le développement d’un enfant. Ils sont également très néfastes pour l’adulte chez qui ils déclenchent nombre de maux qui peuvent devenir très handicapants.
Consultez votre naturopathe spécialisée en périnatalité à Lyon
Les futures mamans peuvent être accompagnées durant cette période sensible de la grossesse. Naturopathe à Lyon, je vous propose un suivi personnalisé afin de vous rassurer et de vous conseiller sur les différentes façons de bannir définitivement les perturbateurs endocriniens de votre environnement. Pour les personnes proches géographiquement du secteur Lyon 6e ou Villeurbanne, je vous propose une consultation au cabinet, il est facile et rapide de réserver un rendez-vous.