Mon expertise en santé hormonale féminine et gestion naturelle de la fertilité
Bien que je n’aie pas été personnellement confrontée à des difficultés de fertilité, j’ai deux grands enfants (16 et 19 ans), et leur conception s’est déroulée rapidement, sans souci majeur. Je n’ai également jamais rencontré de problèmes de cycles pendant ma période fertile.
Cependant, cette distance me permet de prendre du recul face aux problématiques de fertilité, sans être influencée par des expériences personnelles. J’ai appris qu’appliquer une méthode qui nous a aidées à d’autres femmes n’est pas toujours pertinent.
Mon approche repose sur la compréhension que chaque femme est unique, avec des manifestations qui lui sont propres. Grâce à mon expérience et à mon expertise en naturopathie, j’ai accompagné de nombreuses femmes avec des déséquilibres hormonaux, et c’est pourquoi mes accompagnements sont toujours sur mesure, même lorsque les problématiques hormonales semblent similaires.
Comprendre les causes et symptômes de l’hypothyroïdie pour mieux agir naturellement
Les problèmes de thyroïde ont explosé ces dernières années, si bien que 25 % des femmes aujourd’hui présentent des symptômes d’hypothyroïdie, parfois sans le savoir. C’est pour cela qu’il est utile de bien connaître les causes et les symptômes de l’hypothyroïdie, car en naturopathie on s’attachera toujours à la cause du dysfonctionnement. Pour les médecins, elle est difficile à diagnostiquer sur les analyses sanguines, car, parfois, rien n’est visible. Les symptômes et la clinique priment sur ces analyses qu’il faut parfois faire de manière différente.
Encore plus alarmant, 70 % des dépressions seraient dues à une hypothyroïdie. Ce qui veut dire que beaucoup de personnes consomment des antidépresseurs et des anxiolytiques pour rien. En effet, la dépression et l’hypothyroïdie peuvent se confondre par leurs symptômes. Pourtant avec les bonnes analyses et l’écoute de la personne, elle se décèle. Pour rappel, seul votre médecin est habilité à poser ce diagnostic, mais vous pouvez lui expliquer votre démarche pour vous sentir accompagné le mieux possible.
En cabinet de naturopathie, beaucoup de clientes me disent qu’elles perçoivent que quelque chose ne va pas et qu’elles savent que ce n’est pas dans leur tête. Si vous êtes fatiguée sans raison, notamment le matin, que vous avez l’impression d’être ralentie, d’avoir du mal à réfléchir, de superposer les couches de vêtement car vous êtes devenue frileuse alors, cet article peut vous éclairer. En tant que naturopathe, je me suis spécialisée dans l’accompagnement de ces thyroïdites. Je vous explique ce qu’il faut savoir sur l’hypothyroïdie et comment travailler en prévention de manière naturelle.
À quoi sert la thyroïde ?
La thyroïde est une petite glande en forme de papillon avec ses ailes (lobes) à la base de la gorge pour encercler la trachée. Elle pèse environ 25 gr.
4 cm de hauteur et fait partie du système endocrinien. On peut même dire que c’est son chef d’orchestre !
Elle est dirigée par 2 petites glandes cérébrales appelées hypothalamus et hypophyse. Ces glandes agissent sur la thyroïde par rétro contrôle. C’est à dire que suivant la quantité d’hormones thyroïdiennes en circulation, soit :
- elles stimulent la thyroïde en sécrétant plus de TSH soit,
- elle abaisse sa sécrétion s’il y en a de trop.
Elle forme un binôme très important avec les glandes surrénales qui permet l’adaptation au stress, nous verrons comment un peu plus en détail par la suite.
La thyroïde est la chef d’orchestre, elle est vitale à notre organisme. En effet, elles est essentielle au développement cérébral, à celui des muscles (elle est donc en charge de la croissance.) mais c’est elle qui régule notre métabolisme et la production d’énergie. C’est pour cette raison qu’en naturopathie, nous parlons du thermostat du corps. C’est pour cette raison que les futures mamans sont surveillées au niveau de la thyroïde car de graves conséquences sur le développement de l’enfant, notamment au niveau cérébral, peuvent découler d’une hypothyroïdie durant la grossesse.
Comment fonctionnent la thyroïde et ses hormones ?
Très importantes pour notre métabolisme, la thyroïde produit :
- La calcitonine, qui gère la croissance et le maintien de la masse osseuse
- La T3 ou tri-iodothyronine, formée de 3 atomes d’iode, est la forme libre et biologiquement active,
- La T4 ou thyroxine à 4 atomes d’iode est produit en plus grande quantité, comme une réserve,
- Il faut savoir que la thyroïde produit 90 % de T4 pour 10 % de T3 mais
La quantité de T3 produite au niveau tissulaire est beaucoup plus importante que celle
produite par la glande thyroïde puisque 80% de la T3 est produite dans le foie et dans les reins.
Les actions de la T3:
- production de chaleur (taille et nombre des mitochondries),
- régulation du système digestif
- favorise l’entrée du glucose dans les cellules
- agit sur glycolyse et de la gluconéogénèse
- mobilisation des lipides,
- synthèse des protéines,
- régulation du système nerveux central, cardi-vasculaire et des hormones sexuelles
La thyroïde contient assez d’ hormones thyroïdiennes pour 2 à 3 mois.
Vous comprenez à présent pourquoi l’hypothyroïdie peut avoir des conséquences fâcheuses sur de multiples organes et systèmes.
Dans le système sanguin, T3 et T4 sont transportés par une protéine la TBG, la Thyroïd-Binding Globulin.
Les différents types d’hypothyroïdites
L’hypothyroïdie peut être primaire et c’est de cette forme qu’il est question dans cet article.
Lorsque l’hypophyse ne sécrète pas suffisamment de TSH pour réguler l’activité de la thyroïde, il s’agit d’hypothyroïdie secondaire mais c’est assez rare environ 5 à 10 %.
Lorsque c’est l’hypothalamus qui ne sécrète pas assez de TRH, indispensable pour l’hypophyse qui doit sécréter la TSH, c’est une hypothyroïdie tertiaire.
C’est bien la thyroïde qui ne produit pas assez d’hormones et qui crée le déséquilibre. Pour plusieurs raisons, soit à la suite d’une prise médicamenteuse, soit en conséquence d’un traitement à l’iode radioactive, soit d’une par carence d’iode, soit la conséquence d’une maladie auto-immune, appelée Hashimoto. Ces deux derniers points sont les causes principales d’un hypothyroïdie primaire.
Mais l’hypothyroïdie est soit :
- auto-immune : c’est la maladie de Hashimoto, c’est la plus fréquente,
- issue d’une résistance aux hormones thyroïdiennes, de leur difficulté à entrer dans la cellule, ou par manque de cortisone ou de vitamine D,
- issue d’un déficit de conversion de T4 en T3 libre car n’oublions pas que c’est la T3 qui est active, non pas la T4. Si assez de T4 est produite mais qu’elle n’est pas suffisamment convertie en T3, vous êtes en hypothyroïdie.
La thyroïdite chronique de Hashimoto
Observée typiquement chez la femme de 30 à 60 ans, l’hypothyroïdie est son terme évolutif habituel.
D’autres affections auto-immunes doivent être recherchées (Biermer, lupus, insuffisance surrénale, polyarthrite rhumatoïde, etc.)
Quels sont les symptômes de l’hypothyroïdie ?
Chez l’enfant :
- retard ou un arrêt de croissance,
- sommeil inhabituel,
- constipation,
- difficultés d’alimentation,
- pleurs enroués chez le nourrisson,
Chez l’adulte :
- manque d’énergie et de la fatigue,
- prise de poids (modeste) inexpliqué malgré un faible appétit,
- rythme cardiaque ralenti,
- irritabilité et parfois un état dépressif,
- crampes et des raideurs musculaires, constipation,
- visage enflé, bouffi, oedématié, empâté, paupières infiltrées et blanches,
- peau pâle et sèche, froide aux extrémités, personne frileuse,
- lèvres violacées / teint jaunâtre,
- cheveux secs, une perte de cheveux, voix plus grave et enrouée, périodes menstruelles irrégulières et des menstruations plus abondantes,
- confusion, une difficulté à se concentrer et des pertes de mémoire,
- cycles menstruels irréguliers et des menstruations plus abondantes, parfois l’hypothyroïdie a été étiqueté trop tôt SOPK,
- confusion, une difficulté à se concentrer et des pertes de mémoire,
- passivité comportementale et sexuelle,
- goitre (parfois), qui crée une enflure à la base du cou,
- bradycardie,
- taux élevé de cholestérol sanguin,
- troubles des phanères : ongles cassants, chute de cheveux avec alopécie, disparition du quart externe des sourcils,
- température inférieure à 36,6° au réveil,
- ronflement,
- myxoedème.
Les causes des symptômes de l’hypothyroïdie en naturopathie
Le stress chronique et les conflits psycho-affectifs
Comme je vous le notifiais plus haut, les glandes surrénales, ces 2 petites glandes situées juste au-dessus de nos reins et pas plus grosses que deux noix, sécrètent du cortisol, de l’adrénaline et de la noradrénaline pour nous permettre de nous adapter à différents stresseurs.
Un niveau physiologique adéquat de cortisol facilite la fonction thyroïdienne. En cas de stress chronique, la cortisolémie augmente, inhibant alors la TSH et la conversion de T4 en T3 assurée par l’enzyme 5’désiodase (cofacteurs Se), induisant une diminution de la sensibilité des récepteurs aux hormones thyroïdiennes. L’épuisement surrénalien a des répercussions sur la thyroïde dont les fonctions chutent.
À noter que la fatigue matinale est plutôt thyroïdienne et celle de fin d’après-midi est surtout surrénalienne, cette fatigue s’intensifie en cas de baisse du cortisol.
Vous voyez que de toute façon en hypo ou hyper sécrétion de cortisol, les hormones thyroïdiennes vont être freinées pour fournir moins d’énergie et nous permettre de prendre du repas.
Intoxication aux métaux lourds et aux perturbateurs endocriniens
Trop de perturbateurs endocriniens et métaux lourds comme le chlore, les bromures, le fluor, l’aluminium, le plomb, le mercure, les phtalates, les composés perfluorés, le triclosan, les bisphénol-A et S qui imitent l’action des oestrogènes et perturbent le fonctionnement thyroïdien.
• Carences alimentaires
– Déséquilibre en oligo-métaux (iode, sélénium, fer, cuivre, manganèse, cobalt, soufre, zinc, lithium, mobyldène, magnésium),
– Déséquilibre en vitamines A, B (B6 et B12 surtout), D et E,
– Manque d’’acide aminé L-Tyrosine.
Mais il est à retenir que les principaux éléments dont la thyroïde a besoin en priorité sont la L-Tyrosine, l’iode, le sélénium, la vitamine D, le fer, le zinc.
• Tabagisme
La fumée du tabac est riche en thiocyanates et en cadmium qui vont respectivement freiner la captation d’iode et empêcher là encore la conversion de T4 en T3.
• Un excès d’oestrogènes
Un excès d’oestrogènes soulève deux problématiques. Non seulement, le fait d’avoir trop d’oestrogènes circulants, rendent les récepteurs des cellules beaucoup moins réceptifs aux hormones thyroïdiennes, mais en plus cela freine également la conversion, de T4 en T3, l’hormone active.
Il faut donc avoir cela en tête en cas de prise de pilule contraceptive, au fur et à mesure du temps qui passe (la progestérone chute plus vite à partir de 35 ans que les oestrogènes, c’est pour cela qu’on appelle cet état de fait une hyperoestrogénie relative). La grossesse peut également déclencher une hypothyroïdie qui se résorbe, en grande majorité l’année suivant l’accouchement.
• Des hypo fonctionnements organiques
Le foie, l’intestin et les reins convertissent également l’hormone T4 en T3. S’ils ne sont pas opérationnels et entravés dans leur fonctionnement car trop surchargés, ils ne peuvent garantir cette mission.
- insuffisance vascularisation,
- mauvais fonctionnement hépatique,
- faiblesse du fonctionnement rénalien,
- causes iatrogènes,
- oestrogènes et contraceptifs oraux, -glucocorticoïdes,
- médicaments iodés, le lithium, prescrit en cas de troubles psychiatriques, et l’amiodarone (utilisé pour des problèmes cardiaques),
- interféron,
- lésions ostéopathiques,
- prédispositions génétiques.
Les analyses sanguines de la thyroïde sont-elles fiables ou suffisantes ?
C’est là que le gros du problème réside. La majorité des normes ne sont que des normes de laboratoire (la fourchette est très large qui plus est ) et des statistiques issues d’un échantillon de personnes.
Il est d’usage de dire que les valeurs normales de TSH pour vérifier le bon fonctionnement thyroïdien sont comprises entre environ 0,15 et 5 mUI/l. Hors, en naturopathie, à partir de 2.5 mUI/l, la thyroïde est un peu paresseuse.
Beaucoup d’études ont été publié ces dernières années sur ces normes car aujourd’hui les hypothyroïdies avec une TSH supérieure à 4,5 sont traitées, comme dans les années 50 !
Le bilan et les bonnes analyses pour déceler une hypothyroïdie
Il est important de faire non pas une analyse d’urines sur 24h et pas une analyse de sang qui fait une photo à l’instant T des taux. Mais les taux varient d’une journée à l’autre. Avec une analyse sur 24h, vous avez des taux beaucoup plus fiables.
Il faut donc doser la T4 mais surtout la T3, car c’est elle qui est active. La T4 est la réserve. Aussi l’iode et le zinc.
D’autres dosages comme celui de la vitamine D , de la ferritine, et la transcortine sont important car il faut éliminer un épuisement surrénalien.
Les anticorps TPO-Ab, TG-Ab, TR-Ab et une échographie seront demandés par le médecin si ce dernier soupçonne une thyroïdite de Hashimoto.
Mais comme expliqué plus haut, si vous avez plusieurs des symptômes de la liste, consultez votre médecin car cela peut être dû à des carences à corriger ou au début d’une hypothyroïdie.
Prendre soin d’une thyroïde paresseuse avec la naturopathie
Par l’alimentation et la micronutrition
L’alimentation est le premier volet à modifier dans votre hygiène de vie pour soutenir une hypothyroïdie. Certains apports sont en effet essentiels pour l’activité thyroïdienne comme:
- l’iode (algues, tartare d’algues, coquillages),
- le fer (boudin noir, foie, palourdes, bœuf),
- la vitamine A (foie, jaune d’œuf, produits laitiers),
- la vitamine D (poissons gras),
- le sélénium,
- le zinc (graines de courge, boeuf, oeufs, foie de génisse).
Grâce à la phytothérapie
Par ailleurs, les plantes médicinales peuvent être souveraines pour apporter soutien et équilibre à la thyroïde.
Comme nous l’avons vu plus haut, si vous rencontrez un épisode particulièrement stressant, les plantes adaptogènes peuvent être une solution pour soutenir les glandes surrénales dans leur fonctionnement, avec notamment:
- L’ ashwagandha,
- Le schisandra, pour réguler le taux de cortisol (hormone du stress). Les effets bénéfiques seront ressentis par un sommeil plus réparateur, une meilleure concentration et une énergie retrouvée.
- Les bourgeons d’églantier, en gemmothérapie, sont également tout indiqués pour réguler naturellement la thyroïde.
Mes 5 meilleurs conseils de naturopathe pour prendre soin de votre thyroïde
Si nécessaire, veiller à avoir un poids et apport calorique suffisant pour soutenir l’équilibre hormonal.
Cela se traduit également par avoir un apport qualitatif de glucides car ils sont essentiels au bon fonctionnement de la thyroïde.
Conseil important: il n’est pas question de bannir le gluten chez tous, même si c’est un effet de mode ces dernières années, mais il est bon de noter que la forme moléculaire du gluten est structurellement très proche de celle des cellules de la thyroïde ce qui peut engendrer un processus auto-immun par liaison gluten-cellules thyroïdiennes.
Vous supplémenter en iode de qualité si vous n’avez pas d’apports suffisants dans votre assiette.
Éviter toutes sources de stress et pratiquer autant que possible des techniques de relaxation de fond comme le yoga, la méditation, la cohérence cardiaque.
Il est capital d’agir sur l’ensemble des causes citées plus haut, sous peine de ne jamais voir l’hypothyroïdie se résorber.
Vous connaissez à présent les causes et symptômes de l’hypothyroïdie en naturopathie pour vous en prémunir de manière naturelle.
>> Réservez votre 1ère consultation pour dresser un bilan approfondi de votre condition et débuter une prise en charge sur mesure pour prendre soin de vous et pour retrouver l’équilibre hormonal qui vous manque tant…