Parcours PMA : Reprendre la Main, Étape par Étape

2 Déc 2022 | Fertilité

Dernière mise à jour le : 17 mai 2025
Parcours PMA symbolisé par une image de fécondation

Vous êtes engagée dans un parcours PMA.
Ou vous vous apprêtez à y entrer.
Mais malgré les explications, malgré les protocoles… une forme de flou persiste.

Les informations arrivent souvent trop vite.
Le vocabulaire technique prend toute la place.
Et entre deux injections ou deux prises de sang, vous vous demandez comment faire pour ne pas perdre pied.

Ce que vous vivez est légitime.
Mais ce n’est pas une fatalité.

Comprendre les grandes étapes d’un parcours PMA, c’est reconstruire une vision d’ensemble.
C’est remettre de l’ordre, du sens, et parfois des limites.
C’est aussi retrouver des points de décision.

→ Ce que vous trouverez ici n’est pas un guide médical de plus.
C’est une lecture stratégique du parcours PMA — pour celles qui veulent traverser cette étape sans s’y perdre.

Explorer les causes de l’infertilité : première étape du parcours PMA

Avant tout traitement, le parcours PMA commence par une série d’examens.
Le but est simple → comprendre ce qui bloque.
Et poser une base solide pour choisir un protocole adapté.

Vous passez alors par un bilan gynécologique complet.
Puis par un point sur la fertilité masculine.
Chaque résultat influence directement la suite.

Côté féminin

Le bilan évalue trois grands axes :
→ la réserve ovarienne (AMH, échographie pelvienne)
→ l’équilibre hormonal (FSH, LH, œstradiol, TSH, prolactine)
→ d’éventuelles anomalies mécaniques (endométriose, fibromes, polypes…)

améliorer la qualité des ovocytes peut s’avérer crucial, surtout après 35 ans.

Côté masculin

Le spermogramme analyse mobilité, concentration, vitalité.
Il est souvent complété par un spermocytogramme (morphologie) ou une spermoculture (infection).

→ Découvrez ici comment affiner une analyse naturopathique du spermogramme

Quand les résultats sont “normaux”

“Tout va bien, donc je ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas.”
C’est souvent cette phrase qui fait le plus mal. Et la plus difficile à accompagner.

Environ 15 % des couples reçoivent un diagnostic d’infertilité inexpliquée.
Cela ne remet pas en cause l’accès au parcours PMA.
Mais cela souligne l’importance d’un travail de fond sur le terrain.

Découvrez l’approche Fertilinat et la structure de l’accompagnement.

Préparer le terrain hormonal : la stimulation ovarienne dans le parcours PMA

Une fois le dossier validé, le parcours PMA entre dans sa phase active.
Tout commence par une stimulation hormonale.
Son objectif : développer plusieurs follicules pour augmenter les chances de fécondation.

En temps normal, un seul ovule mûrit par cycle.
Avec ce protocole, le corps est incité à produire plusieurs ovocytes.
→ Cela maximise les probabilités de succès, que ce soit en insémination ou en FIV.

Le protocole en pratique

La stimulation repose sur l’administration d’hormones, sous forme d’injections.
Elles doivent être données à heure fixe, selon un protocole strict.
Le cycle est suivi par échographie et dosage hormonal.

Toutes les femmes ne réagissent pas de la même façon à la stimulation.
Selon les données de l’Eshre, environ 15 % des femmes de plus de 37 ans présentent une réponse insuffisante au traitement hormonal, avec peu ou pas de follicules matures.
Ce paramètre, souvent minimisé, est pourtant l’un des premiers indicateurs de la qualité du terrain ovocytaire.

Quand les follicules sont jugés “matures”, le médecin déclenche l’ovulation par injection.
C’est à ce moment précis que l’insémination ou la ponction peut avoir lieu.

Retrouver un cycle après arrêt de pilule peut parfois conditionner la réponse au traitement.

Ce que révèle cette phase, ce n’est pas seulement la réponse hormonale.
C’est la capacité du corps à suivre un protocole exigeant, sans s’effondrer.
Et c’est justement là que se joue la différence entre un traitement standard…
… et une stratégie personnalisée autour de votre terrain.

Voir comment l’accompagnement Fertilinat aborde ces ajustements

Ce que cette phase révèle vraiment

Certaines femmes réagissent bien, d’autres peu ou trop fortement.
Ce n’est pas qu’une affaire d’hormones.
C’est aussi un indicateur de qualité ovocytaire et de régulation terrain.

Pour optimiser ce terrain, il est essentiel d’examiner des axes plus globaux.

Choisir la bonne stratégie : les techniques de PMA disponibles en France

Après la phase de stimulation, le parcours PMA se poursuit avec une technique de fécondation.
C’est ici que les protocoles divergent selon votre dossier :
→ insémination intra-utérine
→ fécondation in vitro (FIV ou ICSI)
→ recours à un don ou à un embryon déjà formé

Chaque méthode a ses indications.
Mais toutes impliquent une préparation hormonale, une logistique clinique et un enjeu émotionnel fort.

Insémination intra-utérine (IIU)

C’est la technique la plus légère.
Le médecin injecte les spermatozoïdes directement dans l’utérus, après stimulation et déclenchement de l’ovulation.
La fécondation reste naturelle, in vivo.

→ L’IIU est souvent proposée en première intention, si les trompes sont perméables et les spermatozoïdes de bonne qualité.

“On ne m’a jamais expliqué pourquoi ça n’avait pas marché. On est juste passé à la tentative suivante.”
Cette absence de lecture stratégique, pourtant fréquente, finit par user plus que l’échec lui-même.


Fécondation in vitro (FIV) et ICSI

La FIV se déroule en trois temps :

  1. Ponction des ovocytes
  2. Fécondation en laboratoire
  3. Transfert de l’embryon dans l’utérus

Important:
La ponction des ovocytes est un geste médical qui nécessite une anesthésie générale d’une durée d’environ 15 min. Le gynécologue prélève du liquide folliculaire, qui contient des ovules, par voie transvaginale sous contrôle échographique. La patiente peut quitter l’hôpital dans l’après-midi mais en s’assurant d’être accompagnée (conjoint / partenaire, proche, etc.).

Dans la version ICSI, un spermatozoïde est injecté directement dans l’ovocyte, ce qui augmente les chances de fécondation, en cas de paramètres spermatiques altérés.

réguler naturellement la progestérone peut soutenir cette phase post-transfert, souvent sous haute tension hormonale.

Ce protocole ne garantit pas toujours un transfert.
Certaines femmes obtiennent six ovocytes et un seul embryon viable. D’autres, trois ovocytes et aucun à transférer.
Ce n’est pas un échec personnel. C’est un révélateur d’un terrain fragilisé, qui mérite d’être pris en compte bien au-delà du seul résultat clinique.

Don de gamètes et accueil d’embryons

Dans certains cas, les gamètes ne sont pas utilisables. Le recours à un don de sperme, d’ovocytes ou à un embryon déjà formé devient alors la seule option.
Ces parcours sont strictement encadrés. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la page officielle sur le don d’ovocytes en France.

Ces parcours sont strictement encadrés.
Mais sur le plan biologique comme émotionnel, ils méritent un accompagnement spécifique.
→ améliorer la qualité des ovocytes peut aussi concerner les femmes en parcours FIV avec donneuse.

Attente post-transfert

Le transfert embryonnaire a eu lieu.
La stimulation est terminée.
Le protocole médical s’interrompt.
Mais tout se joue maintenant, en silence.

C’est la phase la plus floue du parcours PMA : l’attente du test de grossesse.
Ni active, ni terminée. Elle laisse place aux doutes, aux projections… et souvent à une grande solitude.

Une quinzaine de jours d’incertitude

Entre le transfert et le test, il faut patienter.
Les équipes parlent d’une “fenêtre d’implantation”.
Vous vous demandez si l’embryon s’accroche.
Si tout ce que vous avez traversé a une chance de fonctionner.

“C’est comme si tout mon mois se jouait sur une ligne rose.”
Une phrase simple. Mais qui résume la charge mentale des femmes en parcours PMA.

Il est tentant de chercher des signes, d’écouter son corps à l’excès.
Mais les symptômes sont ambigus, parfois trompeurs.

signes précoces de nidation : ce qu’on peut réellement observer, et ce qui relève du mental

S’entourer sans s’étouffer

Cette phase touche à l’intime.
Il n’est pas toujours évident d’en parler.
Mais rester seule avec cette tension constante n’est pas plus simple.

Parfois, il suffit d’une présence cadrante.
D’un regard extérieur, stratégique, pour traverser ces deux semaines sans épuisement.

Quelle que soit l’issue, vous devrez rebondir

Si la grossesse est confirmée, une nouvelle phase s’ouvre.
Si le test est négatif, il faudra digérer, puis décider.
Attendre un cycle ? Recommencer ? Changer de protocole ?

En France, les taux de réussite moyens tournent autour de 12 % par insémination, et 25 % par tentative de FIV.
Autrement dit : dans trois cas sur quatre, la première FIV ne fonctionne pas.
Le protocole médical le sait. Mais Juliette, elle, l’oublie souvent.
C’est pour cela qu’un cadre plus global est essentiel. Non pas pour “espérer plus”, mais pour tenir plus longtemps, avec méthode et stratégie.

C’est ici que beaucoup de femmes se figent.
Parce qu’après la tentative, il n’y a plus de protocole. Juste l’attente… ou l’abandon.

Mais c’est aussi ici que tout peut basculer.
Non pas grâce à une promesse miracle — mais grâce à une méthode. Une vraie.

→ Si vous êtes prête à reprendre une direction claire, structurée, efficace, candidater à l’accompagnement Fertilinat est la première étape.

Foire aux questions sur le parcours PMA

Quelle est la différence entre une FIV et une ICSI ?

La FIV laisse les spermatozoïdes féconder l’ovocyte seuls, en laboratoire.
L’ICSI consiste à injecter un seul spermatozoïde dans l’ovocyte pour maximiser les chances de fécondation.
L’ICSI est souvent proposée quand les paramètres spermatiques sont faibles.

Combien de tentatives faut-il en moyenne avant une grossesse ?

En France, il faut en moyenne 2 à 3 tentatives de FIV pour obtenir une grossesse évolutive.
Ce chiffre varie selon l’âge, le terrain hormonal, et la qualité embryonnaire.
C’est pour cela que structurer son terrain peut faire la différence.

Peut-on optimiser les chances de nidation naturellement après le transfert ?

Oui, mais pas en “forçant” le corps.
Le vrai levier se joue en amont : sur la qualité ovocytaire, l’environnement hormonal, et la gestion du stress post-transfert.
Ce sont ces axes que je travaille dans l’accompagnement Fertilinat.

Test de grossesse suite à Parcours PMA


Bibliographie

Décret n° 2021-1243 du 28 septembre 2021 fixant les conditions d’organisation et de prise en charge des parcours d’assistance médicale à la procréation
JORF n°0227 du 29 septembre 2021 – Texte n° 26.

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Intrauterine insemination performance characteristics and post-processing total motile sperm count in relation to live birth for couples with unexplained infertility in a randomised, multicentre clinical trial.
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Fédération des CECOS

The effect of medical clowning on pregnancy rates after in vitro fertilization and embryo transfer
Friedler S, et al.
Fertil Steril. 2011 May;95(6):2127-30.