Vous entrez peut-être dans un parcours FIV — ou vous vous apprêtez à le faire.
Comme beaucoup de femmes, vous cherchez à comprendre chaque étape du protocole FIV pour ne pas avancer à l’aveugle.
La fécondation in vitro est aujourd’hui l’une des techniques de PMA les plus pratiquées en France, mais derrière ce sigle se cachent des phases médicales intenses, des chiffres parfois déroutants, et surtout une réalité : votre corps doit suivre le rythme… et votre mental aussi.
Ce guide n’est pas un simple mode d’emploi technique.
Il vous offre une vision structurée du traitement FIV, pour rester actrice de votre parcours :
- leviers concrets pour ne pas tout subir seule.
- déroulé complet et variantes comme l’ICSI
- chances réelles de réussite
- durée moyenne, coûts réels et remboursement
Comprendre tout ça, c’est déjà poser les bases pour tenir dans la durée et ne plus subir chaque étape de ce protocole FIV comme un simple enchaînement médical.
Chances de réussite d’une FIV : que disent vraiment les chiffres ?
La fécondation in vitro reste l’une des techniques de PMA les plus efficaces, mais concrètement, quelles sont ses chances réelles de succès ?
Selon l’Agence de la biomédecine, une FIV conventionnelle aboutit en moyenne à une grossesse dans 23 % des cas.
La variante ICSI affiche un taux très proche (22,3 %), et un transfert d’embryon congelé (TEC) peut monter jusqu’à 27 %.
À titre de comparaison, l’insémination artificielle plafonne à 11,9 %.
Voir aussi : comment fonctionne la stimulation ovarienne avant une FIV
Ces taux augmentent au fil des tentatives, car les FIV sont cumulatives :
- Après 2 tentatives, une femme a statistiquement 40 % de chances d’être enceinte.
- Après 4 à 5 cycles, le taux dépasse 60 %, en moyenne.
Pourtant, malgré ces chiffres, l’Institut National d’Études Démographiques (INED) rappelle qu’après la première tentative, 27 % des couples abandonnent.
Et près de 42 % s’arrêtent après trois FIV. Ce n’est pas seulement une question de corps… mais de capacité à tenir mentalement.
Et pourtant, 12 % des couples finissent par concevoir naturellement, même en cours de parcours PMA.

Ces chiffres sont utiles. Mais ils ne suffisent pas à faire tenir un parcours entier.
→ C’est justement ce que travaille l’accompagnement Fertilinat : la structure qui soutient tout le reste.
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Le protocole FIV : déroulement complet, étape par étape
Un protocole FIV suit une séquence précise, médicalement encadrée.
Chaque phase a sa place de la stimulation ovarienne au transfert embryonnaire.
Mieux connaître ces étapes, c’est déjà reprendre une part de contrôle sur votre parcours FIV.
Stimulation ovarienne : point de départ du protocole FIV
Tout commence par une stimulation hormonale pour obtenir plusieurs follicules matures.
Objectif : maximiser les chances de fécondation, que ce soit en insémination ou en FIV.
Le traitement combine :
- FSH recombinante pour stimuler la croissance folliculaire
- Blocage de l’ovulation naturelle pour maîtriser la maturation
- Échographies de contrôle et dosages hormonaux réguliers
Quand les follicules atteignent la taille requise, une injection déclenche l’ovulation dans les 36 à 40 heures.
À retenir :
Une réponse faible à cette stimulation peut révéler un terrain hormonal fragilisé.
C’est souvent ici qu’un accompagnement complémentaire peut tout changer.
Citation expert :
“Une réponse faible à la stimulation peut déjà révéler un terrain hormonal altéré. C’est souvent là que le travail en naturopathie démarre.”

Ponction des ovocytes
La ponction des ovocytes se déroule sous anesthésie légère, au bloc opératoire.
À l’aide d’une sonde endovaginale, le liquide folliculaire est aspiré puis analysé immédiatement au laboratoire.
Le nombre d’ovocytes matures est communiqué le jour même.
Astuce pratique :
Prévoir 24 h de repos après la ponction pour éviter une fatigue excessive.
Fécondation in vitro et culture embryonnaire
Les biologistes sélectionnent les spermatozoïdes les plus fertiles pour féconder les ovocytes.
Si la fusion est réussie, un zygote est formé puis cultivé en incubateur à 37 °C.
Les cellules se divisent ensuite, passent par le stade de morula, puis de blastocyste vers le 5ᵉ jour.
Ce stade sera transféré dans l’utérus. Les embryons non transférés peuvent être vitrifiés pour un usage ultérieur (TEC).
🧬 La qualité ovocytaire et spermatique joue ici un rôle clé.
Transfert embryonnaire : l’ultime étape
Le médecin dépose 1 ou 2 blastocystes dans l’utérus grâce à un fin cathéter.
Ce geste est rapide, indolore, et guidé par échographie.
Les taux de réussite des transferts d’embryons congelés sont aujourd’hui équivalents, voire supérieurs, à ceux des transferts frais.”
Source : Fertility and Sterility, 2020
C’est à partir de là que démarre la fameuse période d’attente du test de grossesse.
Les transferts d’embryons congelés (TEC) affichent aujourd’hui des taux de réussite équivalents, voire supérieurs, aux transferts frais. Encore faut-il que le terrain hormonal soit optimisé.”
Extrait d’un retour terrain en cabinet de fertilité.
Les données de l’Agence de la biomédecine le confirment : un protocole FIV est rarement une simple tentative. Ce sont les ajustements et la structure mentale qui permettent de tenir dans la durée.
Ce que ce protocole ne dit pas, c’est comment vous allez le vivre.
Chaque étape est technique. Mais entre les lignes, c’est votre corps qu’il faut accompagner.
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ICSI : la variante technique de la FIV face à l’infertilité masculine
Quand la qualité spermatique est altérée, les chances de fécondation naturelle ou même en FIV conventionnelle peuvent chuter.
C’est là qu’intervient l’ICSI : une micro-injection du spermatozoïde directement dans l’ovocyte, destinée à contourner certains blocages biologiques.
Cette technique est aujourd’hui proposée dans de nombreux protocoles de PMA, souvent à un moment stratégique du parcours.
Quand l’ICSI est-elle proposée ?
L’ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection) est généralement indiquée :
- en cas de nombre très faible de spermatozoïdes
- de mobilité réduite
- ou d’anomalies morphologiques importantes
Elle est aussi envisagée après plusieurs échecs de FIV standard, ou lorsque le spermogramme révèle des paramètres fortement altérés.
→ Cet article dédié à l’amélioration du spermogramme détaille les pistes naturelles et médicales souvent négligées.
Comment se déroule une micro-injection ?
Sous microscope, le biologiste sélectionne un spermatozoïde, l’immobilise, puis l’injecte à l’intérieur de l’ovocyte à l’aide d’une micropipette.
C’est une intervention très technique, réalisée dans des conditions stériles optimales.
“L’ICSI court-circuite les barrières naturelles, mais l’implantation dépend toujours de la qualité du terrain. Travailler en amont reste essentiel.”
Quelle efficacité par rapport à la FIV classique ?
Les taux de réussite sont proches de ceux de la FIV conventionnelle :
→ environ 22,3 % par tentative (source : Agence de la Biomédecine)
Mais dans certains cas, notamment d’infertilité masculine sévère, l’ICSI permet d’éviter l’échec dès la phase de fécondation.
Une variante, l’IMSI, permet de sélectionner encore plus finement les spermatozoïdes, à fort grossissement.
Elle est pratiquée dans certains centres, mais non remboursée.
→ Si vous êtes concernée, pensez à vérifier les recommandations officielles de l’Agence de la biomédecine pour connaître vos droits.
À retenir :
- Un travail de terrain reste essentiel pour améliorer les chances de succès.
- L’ICSI est souvent la meilleure option quand l’infertilité masculine est sévère.
- Elle contourne un blocage, mais ne garantit pas la qualité de l’implantation.
Plus technique ne veut pas dire plus simple à vivre.
→ Si votre parcours vous échappe, c’est peut-être le moment de le recadrer, à votre mesure.
→ Je souhaite être accompagnée

Combien de temps dure vraiment un parcours FIV ? Ce que les délais ne disent pas
Un protocole FIV s’étale sur plusieurs semaines. Mais un parcours complet prend souvent des mois.
Entre la première stimulation et l’issue finale, Juliette doit tenir bon, comprendre chaque étape, et rester actrice.
C’est souvent là, plus que dans les chiffres, que tout se joue.
Une tentative de FIV dure 6 à 8 semaines
Un cycle complet de FIV suit un calendrier précis :
Étape | Durée estimée |
---|---|
Stimulation hormonale | 2 à 3 semaines |
Ponction, fécondation et culture embryonnaire | 1 semaine |
Attente après transfert | 2 semaines |
Pause entre tentatives | 1 à 3 cycles menstruels |
Ces délais varient selon la réponse hormonale, le protocole médical, et le temps nécessaire au corps pour récupérer.
La FIV, c’est rarement une seule tentative
Les chiffres sont clairs : trois FIV sur quatre échouent.
Les femmes qui réussissent sont souvent celles qui s’engagent dans la durée, tout en adaptant leur stratégie à chaque étape.
Chaque nouvelle tentative implique :
- une relance hormonale
- un nouveau protocole à assimiler
- un calendrier à replanifier
- un moral à reconstruire
Quand les tentatives se multiplient, les médecins évoquent parfois un changement de technique (ex : ICSI) ou un recours au don de gamètes.
“Si on avait plus de donneurs, on pourrait réduire le temps d’attente, sachant que potentiellement, ce sont des couples qui (…) sont en désir de grossesse depuis un, deux, trois ans avant de venir au CECOS.”
— Hortense Drapier, biologiste au CECOS de Brest (source France Info)
→ Pour une vue d’ensemble sur les étapes et les leviers possibles : lire l’article sur le parcours PMA
Ensuite, si le parcours PMA doit se poursuivre avec un nouvel essai, vous devrez probablement patienter quelques cycles menstruels. Votre équipe médicale vous indiquera le temps nécessaire à attendre, pour que vos sécrétions hormonales se régularisent, avant de recommencer. En général, les patientes ne sont pas soumises à plus d’une FIV tous les 6 mois.
À retenir:
- Un cycle FIV ≠ un essai unique.
- 3 sur 4 échouent → persévérance stratégique indispensable.
- Attendre quelques cycles est normal.

Le vrai problème : tenir dans la durée sans baisser les bras
Beaucoup de femmes abandonnent leur protocole après deux tentatives.
Pas à cause des chiffres. Mais à cause de l’usure mentale, du flou, de la perte de repères.
Le traitement encadre les hormones. Mais il ne structure ni l’énergie, ni le mental.
Et c’est là que se creuse l’écart.
Vous avez déjà tout donné. Et pourtant, rien ne vous dit où aller maintenant.
→ Si vous sentez que ce protocole vous échappe, il est temps d’apporter une autre direction.
Candidater à l’accompagnement Fertilinat
pour remettre de la clarté, de la méthode… et des chances.
Protocole FIV : quel coût réel, et que rembourse la Sécurité Sociale ?
La FIV peut être entièrement remboursée… ou coûter plusieurs milliers d’euros.
Tout dépend du cadre, du centre choisi, et des actes complémentaires non pris en charge.
Voici ce qu’il faut savoir pour anticiper sans vous perdre.
Ce que la Sécurité Sociale couvre
La PMA est remboursée à 100 % par l’Assurance Maladie dans les conditions suivantes :
- Jusqu’au 43e anniversaire pour les ponctions ovocytaires
- Jusqu’au 45e anniversaire pour les autres actes de PMA
- Dans la limite de 4 FIV par grossesse
Le “compteur” se remet à zéro après une naissance.
Ce que vous devrez souvent assumer
Certaines dépenses restent à votre charge, notamment :
- Les dépassements d’honoraires (centres privés, cliniques réputées)
- Le recours à des techniques non prises en charge (IMSI, tests génétiques complémentaires…)
- Les consultations alternatives, comme l’accompagnement naturopathique ou émotionnel
→ Le coût d’un cycle de FIV hors remboursement peut atteindre 4000 à 5000 € en France.
Et si une mutuelle intervenait ?
Certaines mutuelles santé couvrent :
- les dépassements d’honoraires
- une 5e tentative de FIV
- ou des pratiques complémentaires, comme la naturopathie
Avant de vous lancer, pensez à vérifier les options “maternité renforcée”.
Elles peuvent faire une vraie différence financière, surtout sur la durée.
La sécurité sociale finance l’acte.
Mais elle ne finance pas ce qui vous aide à le traverser.
Comment transformer l’attente en stratégie
Un protocole FIV, ce n’est pas seulement un enchaînement d’étapes médicales.
C’est une épreuve, mais aussi une opportunité de reprendre la main sur ce qui vous échappe : votre terrain, votre mental, votre endurance.
Oui, la FIV demande de l’endurance. Oui, elle peut user.
Mais ce n’est pas uniquement le traitement qui fait la différence c’est ce que vous décidez entre chaque phase.
Le médical encadre les hormones.
Vous seule pouvez encadrer le reste.
Si vous sentez que ce protocole FIV ne suffit plus, c’est peut-être le moment de poser une structure plus globale.
Pas pour “espérer plus”. Mais pour tenir plus longtemps, mieux, et vous donner des chances réelles de réussite.
→ Candidater à l’accompagnement Fertilinat, c’est transformer ce parcours en projet stratégique, à votre rythme, mais jamais seule.
Questions fréquentes sur le protocole FIV
Voici des réponses claires aux questions que Juliette se pose encore pour traverser son protocole FIV avec plus de repères.
Quelle est la différence entre FIV et ICSI ?
La FIV classique laisse les spermatozoïdes féconder l’ovocyte naturellement.
L’ICSI, elle, injecte directement un spermatozoïde dans l’ovule. Elle est souvent utilisée en cas d’infertilité masculine sévère.
Combien de fois puis-je faire une FIV remboursée ?
Jusqu’à 4 FIV prises en charge par la Sécurité Sociale, avant 43 ans.
Ce quota se remet à zéro après chaque grossesse menée à terme.
Combien de temps attendre entre deux FIV ?
Le plus souvent, un à trois cycles menstruels sont nécessaires.
Ce délai dépend de la réponse au traitement, de votre état général, et du type de protocole à suivre.
Comment maximiser ses chances dès la première FIV ?
Il n’existe pas de garantie de réussite « du premier coup ».
Mais améliorer la qualité ovocytaire, réguler son terrain hormonal et structurer son mental font souvent la différence entre un protocole subi… et une vraie stratégie durable.
Est-il possible de tomber enceinte pendant un protocole FIV ?
Techniquement, c’est très rare, car l’ovulation est contrôlée médicalement.
Mais quelques cas existent (ex. : fécondation naturelle avant la ponction).
D’où l’importance d’un suivi rigoureux et d’échanges transparents avec l’équipe médicale.
Dois-je forcément changer de protocole après un échec ?
Pas forcément. Mais une adaptation stratégique est souvent utile, surtout après 2 ou 3 tentatives.
Cela peut inclure un changement de centre, une analyse plus fine du terrain, ou un accompagnement complémentaire.
Et si malgré tout vous sentez que ces réponses ne suffisent pas, rappelez-vous : structurer votre parcours est souvent la seule vraie clé pour tenir dans la durée.
Publication rédigée par Sophie Rodriguez, naturopathe spécialisée en fertilité et parcours PMA à Lyon depuis plus de 5 ans.
J’accompagne les femmes et couples à structurer leur protocole FIV, à maximiser leur terrain hormonal et émotionnel,
et à traverser chaque tentative avec méthode, stratégie et autonomie.
Références scientifiques et sources citées
Cette sélection de sources reflète les données officielles et les études de référence mobilisées pour rédiger cet article sur le protocole FIV. Elles soutiennent la fiabilité et l’actualisation de chaque information.
Prise en charge de la procréation médicalement assistée (PMA), synthèse de l’Agence de la biomédecine et recommandations officielles
Assistance médicale à la procréation – principaux chiffres de l’activité (2020), Agence de la biomédecine
Les FIV en France, quel taux de réussite ?, INED – Institut National d’Études Démographiques (étude biographique sur 8 centres AMP)
Biologie du développement, Slack J.M.W., Brachet E., et al., Ed. De Boeck, 1re éd., janvier 2004, ISBN : 9782804143374
Vitrification of the human embryo: a more efficient and safer in vitro fertilization treatment, Nagy Z.P. et al., Fertility and Sterility, Vol. 113, Issue 2, Feb 2020, pp. 241–247
Prise en charge de la procréation médicalement assistée (PMA).