Retrouver ses règles avec le SOPK n’a rien à voir avec la simple volonté, la patience ou l’espoir que le temps arrangera tout.
Quand le cycle menstruel disparaît, c’est le signe qu’un déséquilibre hormonal profond s’est installé.
Et bien souvent, le véritable blocage ne se trouve pas là où vous le cherchez.
Oui, le syndrome des ovaires polykystiques perturbe l’ovulation.
Mais ce dérèglement n’est souvent que la part visible d’un désordre plus global.
Il peut impliquer la prolactine, la thyroïde, l’insuline, l’axe hypothalamo-hypophysaire, mais aussi un terrain inflammatoire ou un stress chronique qui maintient les ovaires en résistance.
Tout se tient, tout s’alimente.
Et plus le tableau devient complexe, plus les tentatives pour relancer naturellement les règles échouent ou épuisent.
Je suis naturopathe certifiée, spécialisée en hormonologie féminine et en régulation des cycles menstruels.
Depuis plusieurs années, j’ai accompagné plus de 600 femmes à retrouver un rythme hormonal stable, même après des années d’aménorrhée ou de cycles irréguliers.
Cet article ne propose pas une liste de “solutions” miracles.
Il a été conçu pour vous aider à comprendre, puis à agir, avec une stratégie hormonale claire et ciblée.
Est-il grave de ne plus avoir ses règles avec le SOPK ?
Ce n’est pas toujours douloureux. Ni handicapant au quotidien.
Mais ce n’est pas anodin.
L’absence de règles ou leur rareté est souvent minimisée, voire acceptée comme un “fonctionnement SOPK classique”.
C’est une erreur.
Car ce que vous observez à la surface un cycle absent, irrégulier, imprévisible est presque toujours le reflet d’un déséquilibre plus profond.
Et ce déséquilibre ne touche pas que vos ovaires.
Il implique souvent tout l’axe hormonal central :
→ Des signaux mal transmis,
→ Des hormones bloquées ou en excès,
→ Un terrain qui ne parvient plus à enclencher le rythme cyclique.
Retrouver ses règles avec le SOPK, ce n’est pas une question d’esthétique ou de confort.
C’est une étape clinique essentielle pour restaurer la fertilité, stabiliser le système hormonal, et éviter les dérèglements en cascade.
SOPK : quand d’autres hormones bloquent le cycle sans prévenir
Ce que beaucoup ignorent, c’est que le SOPK n’agit jamais seul.
Il ouvre la voie à d’autres déséquilibres hormonaux qui peuvent eux aussi bloquer le cycle.
Androgènes, prolactine, thyroïde : trois axes majeurs, souvent testés, rarement reliés entre eux.
Et pourtant, chacun peut suffire à inhiber l’ovulation, effacer les règles, et fausser tout le bilan hormonal.
Tableau récapitulatif des blocages hormonaux
Voici un aperçu concret des principales hormones impliquées, de leurs effets sur le cycle et des symptômes possibles.
| Hormone | Effet sur le cycle | Symptôme possible |
|---|---|---|
| Androgènes | Freinent la maturation folliculaire | Acné, pilosité, cycles longs |
| Prolactine | Bloque FSH et LH, inhibe l’ovulation | Aménorrhée, tension mammaire |
| TSH (Thyroïde) | Ralentit l’axe hypothalamo-hypophysaire | Fatigue, cycles irréguliers |
Ces indicateurs vous aident à comprendre d’où peut venir le blocage, mais seul un bilan complet permet de poser un diagnostic précis.
🔹 Les androgènes
→ Testostérone, androstènedione, DHEA : en excès, ils freinent la croissance des follicules.
→ Le cycle devient paresseux. L’ovulation reste théorique.
→ Sur le papier, tout semble fonctionner. En pratique : rien ne se déclenche.
🔹 La prolactine
→ Une hormone souvent sous-estimée, surtout hors grossesse.
→ Trop élevée, elle bloque la libération de FSH et de LH.
→ Résultat : pas d’ovulation, pas de progestérone, pas de règles.
🔹 Les hormones thyroïdiennes
→ Quand la TSH grimpe, c’est souvent le cycle qui ralentit.
→ L’hypothyroïdie perturbe tout l’axe central, augmente la prolactine, et dérègle l’ensemble.
→ Dans certains cas, c’est le seul verrou. Et pourtant, il passe inaperçu.
Retrouver ses règles avec le SOPK, ce n’est pas “régulariser un cycle”.
C’est réconcilier plusieurs étages hormonaux, souvent déréglés en silence.
SOPK : comment le cycle se dérègle en silence
Dans un cycle fonctionnel, tout s’enchaîne.
Un follicule se développe, l’ovulation a lieu, la progestérone prend le relais, les règles arrivent.
Mais dans le cadre du SOPK, ce scénario reste bloqué au premier acte.
La LH reste élevée trop tôt, sans jamais déclencher le pic nécessaire à l’ovulation.
La FSH, elle, stagne en dessous du seuil de stimulation.
→ Résultat : pas d’ovulation, pas de corps jaune, pas de sécrétion de progestérone.
Le cycle reste “ouvert”, inachevé.
C’est ce qu’on appelle un cycle anovulatoire.
Parfois avec règles longues et abondantes.
Sans aucune règle pendant des semaines.
Parfois rien du tout pendant des mois.
Sur 10 femmes que j’accompagne pour un SOPK, 8 arrivent avec un cycle anovulatoire masqué par un faux saignement. Et souvent, elles ne le découvrent qu’après plusieurs années de cycles irréguliers mal interprétés.
Et contrairement à ce qu’on croit :
un cycle anovulatoire n’est pas un “cycle décalé”.
C’est un cycle à vide. Un faux rythme.
Un cycle sans ovulation n’est pas un cycle en retard. C’est un cycle à vide.
Si vous réalisez que votre cycle est en veille depuis trop longtemps,
et que vous sentez qu’un simple “régulateur” ne suffit plus,
→ Découvrez comment un accompagnement structuré peut vous aider à relancer un vrai rythme hormonal, pas juste à masquer un retard.
Chez certaines femmes, ce déséquilibre s’installe durablement.
On parle alors d’aménorrhée chronique.
Elle n’est pas douloureuse, mais elle est toujours significative.
Car le SOPK n’empêche pas seulement l’ovulation.
Il brouille l’ensemble du système hormonal central, parfois en silence, parfois avec des signaux mal interprétés.
Pourquoi les règles disparaissent avec le SOPK ?
L’absence de règles ne signifie pas que le corps se met en pause.
Elle signifie qu’il résiste.
Dans le SOPK, cette résistance est souvent liée à une surcharge androgénique.
Testostérone, androstènedione, DHEA : en excès, ces hormones viennent court-circuiter les signaux du cycle menstruel.
Ce dérèglement n’est pas localisé uniquement au niveau des ovaires.
Il agit sur l’ensemble de l’axe hypothalamo-hypophysaire, brouille la libération des gonadotrophines (FSH, LH), et empêche la mise en route du cycle.
L’ovulation ne se produit pas.
La progestérone ne monte pas.
Les règles ne reviennent pas.
Et pourtant, ce n’est pas toujours visible.
Certaines femmes présentent un SOPK sans acné, sans pilosité excessive, sans prise de poids.
Mais avec un cycle en veille.
Un SOPK à expression silencieuse, mais au déséquilibre bien réel.
Le plus trompeur dans l’aménorrhée liée au SOPK, c’est qu’elle s’installe doucement.
On s’y habitue. On l’accepte.
Jusqu’à oublier qu’un cycle absent est toujours un signal d’alerte.
Et quand ce signal d’alerte est ignoré, il ne reste pas sans conséquences.
Un cycle qui ne revient pas, ce n’est pas seulement un marqueur de fertilité absente.
C’est une carence hormonale chronique qui s’installe lentement, souvent sans bruit.
Sans ovulation, pas de progestérone.
Sans progestérone, le cycle ne se referme pas, l’équilibre émotionnel se fragilise, le système nerveux s’épuise.
Et à plus long terme, le manque d’œstrogènes devient un vrai facteur de risque :
→ Fragilisation osseuse
→ Altération des fonctions cognitives
→ Vieillissement cardiovasculaire prématuré
→ Perte de densité cutanée et musculaire
Le corps féminin a été conçu pour fonctionner de manière cyclique.
Quand cette mécanique est absente trop longtemps, ce n’est pas neutre.
C’est tout l’organisme qui apprend à se passer d’un rythme… dont il dépend pourtant pour se régénérer.
Pourquoi retrouver ses règles avec le SOPK ne se résume pas à “réguler son cycle”
Beaucoup de femmes ont déjà essayé.
Changer leur alimentation. Faire du yoga. Prendre du gattilier ou du magnésium.
Et pourtant, les cycles restent irréguliers, absents… ou imprévisibles.
Parce que retrouver ses règles avec le SOPK, ce n’est pas cocher les bonnes cases.
C’est comprendre ce qui bloque dans votre propre système.
Dans ma pratique, ce que je constate le plus souvent, ce sont des femmes :
→ qui font attention à tout,
→ qui ont déjà consulté,
→ qui savent “ce qu’il faudrait faire”…
Mais chez qui rien ne se réactive durablement.
Pourquoi ? Parce que le verrou n’est pas là où elles le cherchent.
Chez l’une, c’est une résistance à l’insuline qui n’apparaît pas dans les bilans standards.
Une autre, c’est une ovulation masquée par des saignements trompeurs.
Chez une troisième, c’est une combinaison silencieuse : stress + TSH + androgènes.
Et tant qu’on n’a pas identifié le verrou, toutes les “bonnes habitudes” restent inefficaces.
→ C’est là que réside toute la différence entre une stratégie ciblée… et une démarche à l’aveugle.
Ce que je propose dans mon accompagnement, c’est une analyse clinique, hormonale et comportementale précise, pour reconstruire un vrai cycle.
Pas juste une phase lutéale “propre”.
Mais un système hormonal capable de retrouver sa logique, sa cadence, sa stabilité.
→ Si vous sentez que vous avez déjà “tout essayé”… mais que rien ne change vraiment, c’est peut-être que vous n’avez pas encore été entendue avec les bons outils.
Mon accompagnement s’adresse aux femmes qui souhaitent comprendre en profondeur et relancer un véritable fonctionnement.
Pas un miracle. Pas une méthode universelle. Un cadre solide, à condition de s’y engager pleinement.
→ Commencer ici si vous êtes prête à poser les vraies bases.

Régulariser le cycle ovulatoire : plus qu’un retour de règles, un vrai redémarrage hormonal
Régulariser un cycle, ce n’est pas juste provoquer des saignements.
C’est permettre au corps de rejouer, en entier, la partition hormonale qui crée une ovulation.
Et dans le cadre du SOPK, cette partition est souvent floue, incomplète, ou totalement désaccordée.
Concrètement ?
→ Un follicule ne mûrit pas jusqu’au bout
→ L’ovulation ne se déclenche pas
→ Le corps jaune ne se forme pas
→ La progestérone ne monte pas
→ Et les règles n’arrivent pas, ou de manière artificielle
Rétablir ce cycle, ce n’est pas “booster la fertilité” ni “relancer naturellement ses règles”.
C’est reprendre le contrôle du système hormonal, en travaillant au bon niveau, dans le bon ordre, avec les bons repères.
Et cela ne se fait ni avec des plantes en libre-service, ni avec des ajustements alimentaires isolés.
Ce que je propose, c’est une stratégie complète qui repose d’abord sur une lecture précise de votre situation, puis sur un travail méthodique, progressif et durable.
Aller plus loin avec un accompagnement structuré et expert
Je suis naturopathe certifiée, spécialisée dans les troubles hormonaux féminins et la régulation du cycle menstruel, notamment chez les femmes concernées par le SOPK.
Depuis plusieurs années, j’accompagne des femmes à retrouver un vrai rythme ovulatoire, même après des années de cycles irréguliers, de bilans flous ou de tentatives restées sans résultat.
Mon approche ne repose pas sur des “solutions toutes faites”.
Elle s’appuie sur une stratégie clinique précise, une lecture fine des blocages hormonaux et un protocole progressif, conçu pour relancer un fonctionnement hormonal durable.
Ce que je constate en consultation
Il ne s’agit pas de femmes qui abandonnent.
Ce sont des femmes qui, malgré tous leurs efforts, avancent depuis des mois parfois des années sans jamais recevoir une vraie lecture de leur situation.
Beaucoup ont déjà essayé des compléments, modifié leur alimentation, consulté plusieurs spécialistes.
Mais aucun cadre clair ne leur a permis de comprendre pourquoi leur cycle restait bloqué, ou pourquoi leurs règles ne revenaient pas.
Ce que je leur propose, ce n’est pas une méthode générique.
C’est une stratégie hormonale individualisée, un cadre structuré, une direction claire enfin alignée sur leur terrain réel, pas sur des généralités.
Et très souvent, c’est là que tout commence à bouger.
Si vous sentez que votre corps ne répond plus,
et que vous ne voulez plus avancer seule à tâtons :
→ Vous pouvez commencer ici
Questions fréquentes : comment relancer son cycle avec le SOPK ?
Ces réponses synthétisent ce que vous me demandez le plus souvent en consultation : comprendre pourquoi le cycle se bloque, comment le relancer durablement, et éviter de rester seule face au SOPK.
Comment déclencher ses règles quand on a un SOPK ?
Il n’existe pas de “solution miracle” pour provoquer des règles absentes. La clé est d’identifier les blocages hormonaux réels (androgènes, insuline, prolactine, TSH) puis de travailler sur la relance ovulatoire. Parfois, un soutien médical est nécessaire, mais souvent un accompagnement ciblé suffit à enclencher un cycle stable.
Peut-on avoir ses règles sans ovuler ?
Oui. Certaines femmes constatent des saignements sans qu’il y ait eu ovulation réelle. On parle alors d’hémorragie de privation. Pour un cycle complet, il faut une ovulation suivie d’un pic de progestérone.
Ma prise de sang est normale, pourquoi mon cycle reste-t-il bloqué ?
Des bilans “dans les normes” n’excluent pas un blocage fonctionnel. L’interprétation clinique est clé pour détecter un SOPK silencieux, une résistance insulinique ou un axe hypothalamo-hypophysaire perturbé.
Est-ce normal d’avoir un SOPK sans symptômes visibles ?
Oui. Beaucoup de femmes ont des ovaires polykystiques sans acné ni pilosité, mais un cycle absent ou anarchique. Ce SOPK dit “silencieux” est pourtant un vrai frein à l’ovulation.
Faut-il forcément un traitement médical pour relancer un cycle SOPK ?
Pas toujours. Tout dépend du blocage, du profil hormonal et de l’objectif (fertilité immédiate ou régulation sur le long terme). Un accompagnement précis peut suffire à réactiver le cycle sans traitement lourd.
Rédigé par Sophie Rodriguez,
naturopathe certifiée spécialisée en hormonologie et fertilité féminine à Lyon.
Plus de 600 femmes accompagnées pour rétablir un cycle ovulatoire sain, même après des années d’aménorrhée ou de SOPK silencieux.


