Si leur présence chaque mois agace la plupart d’entre nous, leur absence, quant à elle, peut s’avérer inquiétante : les règles sont capables de nous en faire voir de toutes les couleurs ! En réalité, elles essaient de communiquer avec nous : elles nous informent, par exemple, qu’il n’y a pas eu de fécondation. Mais quand elles s’interrompent, alors qu’il n’y a pas de grossesse en cours, c’est un tout autre message qu’elles tentent de nous faire passer. L’arrêt des menstruations, également appelé aménorrhée, est un sujet qui préoccupe de nombreuses femmes. Mais d’où vient ce phénomène ? Comment retrouver ses règles grâce à la naturopathie ? Peut-on tomber enceinte si l’on n’a pas ses règles ? Ce sont des questions que j’entends très fréquemment dans mon cabinet de naturopathie à Lyon. Dans cet article, je tenterai de répondre à vos interrogations. Je vous parlerai également de la naturopathie et des bienfaits qu’elle peut avoir sur votre santé ainsi que votre fertilité.
Les différents types d’aménorrhées
Chaque année, de nombreuses femmes sont touchées par des troubles menstruels. Une des anomalies les plus courantes est l’absence de menstruations, également appelée aménorrhée. Il s’agit d’un phénomène complexe qui génère souvent de l’incompréhension. Afin d’identifier au mieux le problème, il faut avant toute chose bien faire la distinction entre aménorrhée physiologique, primaire et secondaire.
L’aménorrhée physiologique
On parle d’aménorrhée physiologique dans 3 cas de figure :
- La grossesse : l’arrêt des règles, temporaire, est justifié par la présence du fœtus dans l’utérus. Les sages-femmes utilisent d’ailleurs très souvent l’expression « semaines d’aménorrhées ».
- L’allaitement : quand une femme allaite, sa production de lait maternel cause naturellement l’arrêt des règles. Parfois considéré comme le prolongement de la grossesse, l’allaitement se caractérise par une aménorrhée de lactation.
- La ménopause : cette étape marque la fin du fonctionnement hormonal de l’ovaire. Celle-ci apparaît généralement aux alentours de 50 ans. L’absence de règles devient à ce moment-là permanente.
Si vous êtes concernée par l’un des points mentionnés ci-dessus, votre absence de règles ne devrait pas susciter de grandes inquiétudes. En effet, il est très probable que votre situation soit normale. Néanmoins, en cas de doute, n’hésitez pas à demander l’avis d’un médecin. En revanche, si vous n’êtes ni enceinte — ou en période d’allaitement — ni ménopausée, alors votre aménorrhée est dite primaire ou secondaire et elle nécessite bel et bien une attention particulière.
Différences entre aménorrhée primaire et secondaire
Il est important de bien faire la distinction entre les deux. Lorsqu’une jeune femme de 16 ans n’a toujours pas eu ses règles, malgré une croissance normale et des caractères sexuels secondaires présents, on parle d’aménorrhée primaire. Mais lorsqu’une femme, qui était auparavant bien réglée, n’a plus de menstruations depuis au moins 3 mois, on parle alors d’aménorrhée secondaire. Dans cet article, nous nous pencherons surtout sur ce deuxième cas de figure. Largement répandue, cette anomalie n’est pas à prendre à la légère. En effet, les règles sont bien souvent le signe d’une bonne santé et leur interruption soudaine n’est pas anodine. Mais d’où vient ce phénomène ? Et comment peut-on expliquer qu’une femme puisse arrêter d’avoir ses règles ?
Comment expliquer l’aménorrhée secondaire ?
Il n’y a pas une seule et même explication valable pour toutes les femmes. Il existe en effet diverses possibilités.
Déterminer la source de l’anomalie : une étape primordiale pour savoir comment soigner l’aménorrhée
Vous êtes unique. Votre corps aussi. Votre aménorrhée n’a donc certainement rien à voir avec celle de votre voisine. Ses conseils et ses astuces, bien que bienveillants et sincères, ne seront peut-être pas efficaces sur vous. Il est très important de faire un bilan en amont et d’identifier les origines de VOTRE aménorrhée — et non de se baser sur celle des autres. C’est grâce à cette étape-là que l’on pourra trouver le traitement le plus adéquat. Parmi les causes possibles, on peut citer les suivantes :
- une pratique intensive du sport ;
- des troubles du comportement alimentaire comme l’anorexie, l’hyperphagie;
- les régimes répétitifs;
- une restriction calorique;
- un poids ou une masse grasse trop faible;
- le jeûne intermittent;
- une dysbiose intestinale;
- des carences nutritionnelles et micro-nutritionnelles;
- un mauvais dosage de la pilule ;
- une carence en progestérone;
- l’utilisation de certains médicaments ;
- un stress important ;
- la dépression ;
- un problème hormonal comme le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques)
- d’autres pathologies (cancers, cirrhose, tuberculose, etc.).
Comme vous pouvez le constater, la liste est longue. Comment s’y retrouver alors ?
4 acteurs principaux : les ovaires, l’utérus, l’hypophyse et l’hypothalamus
Les raisons peuvent être nombreuses certes, mais on peut identifier 4 grands acteurs :
L’hypothalamus : c’est l’actrice principale. Cette partie du cerveau régule plusieurs fonctions vitales, telles que la faim, le sommeil ou encore le stress. En cas de perte de poids trop importante ou d’activité physique intense, l’hypothalamus lance un signal d’alarme et interrompt le cycle menstruel.
L’hypophyse : elle est peut-être de la taille d’un petit pois, mais ne négligez surtout pas son importance ! Véritable glande maîtresse, elle obéit aux ordres de l’hypothalamus . Elle peut, elle aussi, connaître des dysfonctionnements et être responsable, par exemple, d’une production trop basse en FSH.
Les ovaires : il s’agit de nos organes de reproduction. Leur mission principale est de créer et de libérer des ovules. Il arrive néanmoins qu’ils n’en produisent plus, et ce avant même que la femme n’ait atteint l’âge de 40 ans : c’est ce qu’on appelle la ménopause précoce. Par ailleurs, le syndrome des ovaires polykystiques est également un problème très courant. Cette maladie des ovaires provoque entre autres des troubles de la fécondité et de la pilosité.
L’utérus : destiné à accueillir le fœtus, il peut être sujet à des anomalies comme la sténose cicatricielle du col utérin ou encore les adhérences utérines.
Si une absence de menstruations est souvent l’indicateur d’un problème de santé sous-jacent, elle peut en plus de cela être à l’origine d’un certain mal-être chez les personnes concernées. C’est le cas notamment des femmes qui n’arrivent pas à concevoir.
Lien entre aménorrhée et fertilité
Le lien entre les règles et la grossesse est bien connu, mais que se passe-t-il quand on n’a pas ses règles ? Peut-on quand même tomber enceinte ? Afin de déterminer les conséquences de l’aménorrhée sur la fertilité, il faut d’abord bien comprendre le fonctionnement du cycle menstruel.
Qu’est-ce que le cycle menstruel ?
Le cycle menstruel commence le premier jour des règles et se termine avec l’arrivée des suivantes. Celui-ci dure en moyenne 28 jours. Pendant cette période, la muqueuse utérine se prépare pour un évènement spécial : l’arrivée potentielle d’un embryon. Elle s’épaissit progressivement dans le but de créer un environnement confortable et chaleureux pour le futur fœtus. Il y a ensuite 2 scénarios possibles :
- L’œuf fécondé s’installe dans l’utérus et se développe : c’est le début de la grossesse.
- La fécondation n’a pas lieu et la muqueuse utérine est éliminée : c’est alors qu’apparaissent les règles.
La fécondation est donc un moment déterminant pour qu’une grossesse puisse avoir lieu : un spermatozoïde et un ovule se rencontrent, fusionnent et forment ensemble une nouvelle cellule qui n’est autre que l’embryon. Mais sans ovulation au préalable — c’est-à-dire l’expulsion d’un ovule par un des deux ovaires — le processus ne peut pas être déclenché. Ce phénomène se produit une fois par mois, environ 14 jours avant l’arrivée des prochaines règles. C’est le point culminant du cycle menstruel et une condition indispensable pour tomber enceinte.
L’aménorrhée et l’ovulation : un duo incompatible ?
Au-delà des règles, c’est donc l’ovulation qui doit attirer notre attention. Il y a bien évidemment d’autres facteurs à prendre en compte pour mener à bien une grossesse, mais il s’agit du premier palier à franchir. On confond d’ailleurs souvent l’aménorrhée et l’anovulation. Attention, ces 2 notions sont proches certes, mais elles n’ont pas la même signification. La première désigne l’absence de règles tandis que la deuxième désigne l’absence d’ovulation. Suivant les causes, il est tout à fait possible de rétablir la fertilité en cherchant à stimuler l’ovulation, et ce, avec des méthodes naturelles.
Comment retrouver ses règles grâce à la naturopathie?
On néglige souvent certains aspects de notre quotidien qui ont pourtant un impact important sur notre santé. Il peut s’agir de notre alimentation, de notre activité physique ou de notre hygiène de vie en général. C’est là qu’intervient la naturopathie.
La naturopathie : alliée idéale pour soigner son aménorrhée et améliorer sa fertilité
Parce que la naturopathie cherche à agir sur la cause, et non sur le symptôme, elle peut s’avérer très efficace quand on tente de retrouver ses menstruations. Voici quelques champs d’action possibles :
L’alimentation
Certains nutriments sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme et à la synthèse des hormones. Dans le cas d’une aménorrhée secondaire, il faut privilégier, entre autres, l’iode, les vitamines du groupe B, la vitamine E, les fibres, les acides aminés et les acides gras essentiels. Essayez donc d’intégrer dans votre régime quotidien des légumes verts, des oléagineux, des céréales complètes, des fruits de mer, de la viande, du poisson, des oeufs et des aliments riches en oméga-3.
Les compléments alimentaires
Vous en conviendrez, il n’est pas toujours évident d’avoir une alimentation irréprochable. Personne n’est à l’abri de carences, y compris lorsque l’on mange équilibré. C’est pourquoi il est tout à fait possible de se supplémenter. Dans ce dernier cas, il est important de ne pas faire de l’auto-supplémentation, mais de vous tourner vers un professionnel pour une prise en charge globale émanant de vos déséquilibres propres.
Le yoga
Le yoga est reconnu pour ses nombreux bienfaits sur le renforcement musculaire, l’apaisement émotionnel ou encore l’assouplissement. Mais il permet également de rétablir l’équilibre hormonal. On parle même de « Yoga de la fertilité ». Le but de cette pratique est de stimuler les ovaires et d’améliorer la circulation sanguine au niveau pelvien. Parmi les exercices les plus connus, on peut citer la posture du chat, du papillon et celle de la pince debout.
Bonne hygiène de vie
En règle générale, il est important d’avoir une bonne hygiène de vie. En effet, il faut veiller à dormir suffisamment et à éliminer toute source de stress excédentaire. L’anxiété et les chocs émotionnels peuvent tout à fait déclencher l’arrêt des menstruations en altérant le message hypothalamo-hypophyso-ovarien. Pour y remédier, vous pouvez par exemple pratiquer la méditation, faire des exercices de respiration ou alors dans certains cas, consulter un psychologue.
Les menstruations sont le signe du bon fonctionnement de l’organisme féminin. Si l’absence de règles, également appelée aménorrhée, est justifiée en cas de grossesse, d’allaitement ou de ménopause, elle témoigne, le reste du temps, d’une anomalie. De nombreuses explications peuvent se cacher derrière ce phénomène, si bien que l’on peut avoir du mal à s’y retrouver. Si vous êtes concernée, sachez que vous n’êtes pas la seule à traverser cette épreuve et que vous pouvez tout à fait vous faire accompagner. Découvrez comment venir à bout de l’aménorrhée en faisant appel à une naturopathe spécialisée dans les troubles du cycle féminin.
Votre naturopathe spécialisée en fertilité à Lyon
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter pour prendre rendez-vous. Spécialisée en gestion naturelle de la fertilité du couple, PMA et troubles hormonaux (sopk, endométriose, ménopause), je vous propose des accompagnements en naturopathie dans mon cabinet à Lyon, mais également à distance.