On vous a diagnostiquez un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et vous vous interrogez sur votre capacité à tomber enceinte naturellement? Il est probable qu’on vous dise que vous ne pourrez pas envisager une grossesse naturelle ou que ça sera très compliqué. Bonne nouvelle, ceci n’est pas une vérité absolue, SOPK et grossesse naturelle coexistent, je vous l’assure!
Dans cet article je vous livre des informations sur les liens essentiels entre SOPK et fertilité, ainsi qu’un aperçu des modifications à effectuer pour maximiser vos chances de grossesse naturelle.
Mon objectif est de vous permettre de pouvoir engager le dialogue avec votre gynécologue en fonction de votre profil pour faire les meilleurs choix pour vous concernant votre fertilité, particulièrement concernant les bilans hormonaux qui peuvent vous donner de précieux indices.
Ce qu’on ne met pas assez en évidence, c’est que les femmes atteintes de SOPK deviendront autant mère au cours de leur vie que les autres femmes.
Assez classiquement, les femmes découvrent qu’elles sont atteintes du syndrome des ovaires polykystiques lorsqu’elles stoppent leur pilule contraceptive pour essayer de concevoir un bébé et réaliser leur rêve de maternité.

Comprendre le Syndrome des ovaires polykystiques et connaître son impact sur la fertilité
Connaître comment fonctionne le cycle féminin pour mieux appréhender le SOPK
Parlons déjà des deux zones où se déroule de nombreux processus :
– les ovaires dans lesquels les follicules se développent, c’est donc le lieu de production des ovules;
– l’utérus dans lequel l’endomètre se développe, c’est donc le lieu de nidation.
Les ovocytes sont contenus dans un follicule (c’est une cavité remplie de liquide dans lequel l’ovocyte se trouve comme suspendu).
99,9 % des follicules présents à la naissance feront l’objet d’une mort cellulaire programmée (atrésie).
Parfois, plusieurs follicules parviennent à maturité et plusieurs ovocytes peuvent être expulsés, c’est la cause principale des grossesses multiples.
Le cycle se définit en moyenne sur 28 jours. Le premier jour des règles est le jour 1. Les menstruations durent en moyenne entre 2 et 7 jours. L’ovulation a lieu en moyenne au jour 14.
Phase folliculaire ou prolifératives : du premier jour des règles à l’ovulation.
Phase lutéale ou progestative : du premier jour après l’ovulation au dernier jour du cycle juste avant le début des menstrues.
Le grand général au niveau cérébral, c’est l’hypothalamus qui sécrète une première hormone : la GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone).
En réponse à la GnRH, le capitaine, l’hypophyse sécrète deux hormones :
– La LH (Luteinizing Hormone)
Pendant la phase folliculaire : elle stimule la conversion du cholestérol en androgènes par les cellules de la thèque.
Pendant la phase lutéale : elle stimule la production de progestérone par le corps jaune.
– La FSH (Follicle Stimulating Hormone)
Cette hormone stimule la production d’estrogènes à partir d’androgènes (grâce aux enzymes aromatases) par les cellules de la granulosa.
Comprendre ce qu’il se passe au niveau des ovaires
Au niveau des estrogènes
– Avant ovulation : ils sont synthétisés et libérés par le follicule.
– Après ovulation : ils sont synthétisés et libérés par le corps jaune.
– Ils sont constamment produits en petite quantité par les glandes surrénales, les seins et les cellules adipeuses.
Au niveau de la progestérone
– Avant ovulation : elle est synthétisée et libérée en très petite quantité par le follicule.
– Après ovulation : elle est synthétisée et libérée en grande quantité par le corps jaune.
Comprendre ce qu’il se passe au niveau de l’utérus
Phase proliférative ou phase folliculaire:
– Sous influence des estrogènes,
– Régénération de la strate fonctionnelle,
– Régénération des artères spiralées,
– Démarre le processus de fabrication des glandes utérines (pas de sécrétions encore),
– Production de mucus au niveau du col de l’utérus – très fluide – permet la pénétration du spermatozoïde.
Phase sécrétoire ou phase lutéale:
– Sous influence de la progestérone (et secondairement les estrogènes),
– Élongation des artères spiralées,
– Production de mucus riche en nutriments (glycogène, lipides, protéines),
– Production d’un mucus épais qui bouche le col de l’utérus (au cas où implantation de l’embryon,
protection).
S’il n’y a pas eu de fécondation et d’implantation à la fin du cycle, il n’y a pas de gonadotrophine chorionique humaine, donc pas de production de progestérone, les artères spiralées entrent dans des spasmes avec vasodilatation et vasoconstriction répétées qui vont les affaiblir jusqu’à leur rupture. La strate fonctionnelle n’est plus alimentée, elle se nécrose et se détache. Le mucus épais qui bouchait le col de l’utérus se détache à son tour et les menstruations arrivent.

Comprendre les causes réelles du SOPK pour induire les changements nécessaires à grossesse naturelle
Les causes
Il faut savoir que le SOPK est le déséquilibre hormonal le plus fréquent chez la femme en âge de procréer.
1 femme sur 10 en souffre, c’est à dire le même ordre de grandeur que l’endométriose. C’est la 1ère cause d’infertilité féminine. L’expression principale de ce problème se situe dans les ovaires.
L’excès d’hormones androgènes bloque la maturation des follicules. C’est pour cette raison que les follicules immatures s’accumulent dans les ovaires, sans jamais de sélection du follicule dominant. Le follicule n’est donc pas éjecté dans les trompes, il n’y a pas d’ovulation, les follicules s’accumulent dans les ovaires et finissent par créer des « embouteillages » visibles à la surface de l’ovaire. L’ovaire devient gros et dur à la palpation. L’ovulation est soit intermittente, soit absente. Les cycles sont souvent longs, irréguliers jusqu’à l’aménorrhée, donc l’absence de règles.
Ce n’est pas le cas de toutes les femmes, mais le syndrome métabolique est souvent en lien avec le SOPK, et dans ce cas, il y a énormément à faire pour grandement améliorer ce terrain. Je vais vous donner des grandes lignes, mais il est capital de vous faire accompagner par un naturopathe car un programme adapté, sur mesure, travaillant sur plusieurs points est impératif pour avoir des résultats probants et pérennes. En effet, s’il est présent, c’est le facteur le plus important pour la résolution du problème !!!
Les analyses biologiques
En premier lieu, certaines analyses à explorer avec votre médecin sont indispensables.
Par exemple, la glycémie à jeun, l’hémoglobine glyquée et l’indice de Homa. Les médecins considèrent que l’hémoglobine glyquée représente une bonne vue d’ensemble de la glycémie sur 3 mois. Cela peut donner une vision sur un plus long terme.
Les triglycérides peuvent être élevés (à cause de l’hyperglycémie et de hyperinsulinémie). Parce que le foie convertit le glucose en excès en triglycérides.
La cholestérolémie peut être aussi élevée, ce qui peut inclure cholestérol total élevé, LDL élevé, HDL bas.
La tension artérielle peut être impactée également avec une élévation. Et même juste un petit peu élevée, c’est considéré comme suffisant par certains médecins experts en la matière.
Le ratio tour de taille/tour de hanches élevé (signe d’obésité abdominale) donne d’excellentes indications, en général pour la femme > 0,8.
Il est toujours important de regarder ces paramètres, car même si une grossesse arrive avec un syndrome métabolique, cette situation va augmenter les risques :
– De diabète gestationnel et de diabète de type 2 plus tard dans la vie.
– D’hypertension gestationnelle et de prééclampsie, des situations qui sont assez sérieuses.
Réduire le SOPK au silence pour tomber enceinte naturellement: les réponses à vos 3 questions les plus fréquentes
Comment savoir si on ovule avec un SOPK?
Tout dépend, si vous avez des menstruations régulières ou pas.
- Aménorrhée ou spanioménorrhée, un terme compliqué pour dire qu’il y a diminution de la fréquence des cycles. Donc soit il n’y a pas de menstruations, soit il y a menstruations, mais elles sont très espacées. Tout ceci est dû au fait que très souvent, il n’y a pas ovulation car la sélection du follicule dominant n’est pas faite à cause de l’excès androgénique.
- En général le critère est une aménorrhée pendant 4 mois ou plus, en l’absence de grossesse ou ménopause,
- Nombre de cycles par an inférieur à 8,
- Imprévisibilité du cycle.
Il ne peut pas y avoir ovulation si les dérèglements du SOPK persistent, en particulier hyperandrogénie, syndrome métabolique, etc. Donc il faut clairement travailler sur cette situation d’abord!
Quelles sont les différences entre OPK et SOPK?
Le Sopk est un syndrome. Pour rappel, seul un médecin peut poser ce diagnostic grâce aux critères de Rotterdam, avec:
- Une hyperandrogénie clinique (acné, hirsutisme, alopécie androgénique) ou biologique,
- L’oligo-anovulation et,
- l’aspect morphologique des ovaires à l’échographie endovaginale.
Beaucoup de femmes que je reçois en consultation ont des ovaires polyfolliculaires, mais pour autant pas de syndrome métabolique.
Toutefois, il est bon de noter que pour le NIH, l’hyperandrogénie et les anomalies du cycle menstruelle sont obligatoirement présentes pour établir le diagnostic de SOPK.
Pour la société du SOPK, pour retenir le diagnostic, un des critères cités précédemment doit être retenu avec une hyperandrogénie clinique et/ou biologique.
En d’autres termes, s’il n’y a pas d’hyperandrogénie clinique ou biologique avérée, il n’y a pas de SOPK, mais bien des ovaires micro polykystiques avec déséquilibre du cycle menstruel.
Il est important dans ce cas, de regarder avec votre médecin si votre thyroïde fonctionne de manière optimum, car des opk ou des cycles perturbés peuvent venir d’un dysfonctionnement thyroïdien également.
Est-ce que le stress impacte la fertilité dans le cadre du SOPK?
Combien de femmes essayant d’avoir un bébé s’entendent dire: “détends-toi, tu verras, ça viendra tout seul“?
La physiologie affecte notre état mental, et notre état mental affecte notre physiologie. Le fait de rajouter une couche de culpabilité par-dessus des mécanismes souvent bien ancrés avec des injonctions du type « arrêtes d’y penser, cela viendra tout seul » n’est sûrement pas la bonne manière d’aider nos futures mamans!
Parfois, en début de diagnostic, les rendez-vous avec les gynécologues, endocrinologues, radiologues, laboratoires d’analyses biologiques, naturopathes se suivent et sont sources d’anxiété. S’il on ajoute en plus de cela, un parcours de PMA, se détendre, n’est souvent pas la priorité absolue.
Si vous essayez de concevoir, en voulant trop bien faire, vous pouvez rentrer, sans le vouloir, dans une logique obsessionnelle, restrictive et contreproductive qui deviendra une source de stress supplémentaire.
Peu surprenant dans une ère de dictat au bonheur, injonction illusoire du bien-être véhiculée sur les réseaux sociaux.
Prenons le temps de nous déculpabiliser et de nous laisser vivre. Il y a certains jours où retrouver des amies et déguster un hamburger sera bien plus bénéfique pour votre équilibre émotionnel et santé physique qu’un jus de légumes vert “healthy“ fait avec le dernier extracteur de jus tendance qui vous aura coûté 500€. Le mieux est parfois de vous laisser vivre en vous déculpabilisant, car c’est justement ce lâcher prise qui sera productif!
Pour autant, mettre en place des techniques de gestion du stress est essentiel si vous souhaitez potentialiser vos chances de grossesse, et de manière plus globale préserver votre santé future. Je vous conseille simplement de le faire avec la plus grande bienveillance envers vous-même.
Stress et fertilité:
- Lors de situations stressantes, les femmes atteintes de SOPK présentent des niveaux particulièrement élevés de cortisol,
- Un niveau élevé de cortisol favorise l’inflammation inadéquate avec le processus de fertilité,
- Le risque d’infertilité est deux fois plus élevé chez les femmes présentant les marques biologiques de stress les plus élevés.
Il existe beaucoup de techniques de réduction du stress. Comme pour l’activité physique et sportive, il s’agit de privilégier celles qui vous correspondent et qui font écho pour vous. Je préfère personnellement les randonnées, la méditation, la peinture à l’aquarelle, le dessin, la lecture et les promenades avec mon mari et mes ados.

L’approche thérapeutique de la naturopathie pour tomber enceinte naturellement avec un SOPK
La naturopathie a pour but de mettre en lumière les déséquilibres et dysfonctionnements de l’organisme afin de vous accompagner dans le retour à la pleine santé.
La naturopathie se fonde sur le principe que si votre corps tend vers l’équilibre, l’organisme acquerra ses propres capacités de défense.
Lorsque ce n’est pas le cas, votre naturopathe s’intéressera à la globalité de votre personne (votre système digestif, votre système nerveux, votre sommeil, votre système circulatoire, votre système hormonal, etc.), pour comprendre quels sont les déséquilibres à l’origine de vos dysfonctionnements.
Ensuite, il vous accompagnera dans la mise en place de nouvelles habitudes pour, non pas supprimer les symptômes, mais agir sur leurs causes, pour obtenir des résultats profonds et durables.
Pour se faire les outils privilégiés de la naturopathie sont l’alimentation, la micronutrition, l’usage des plantes avec par exemple la phytothérapie, l’aromathérapie, l’exercice physique et sportif, les techniques de gestion de relaxation, l’hydrothérapie, etc.

S’appuyer sur la naturopathie pour favoriser une grossesse naturelle avec un SOPK
Voici la stratégie que je vous propose:
D’abord, impérativement, voir si un syndrome métabolique est présent et agir dessus, c’est la base de la prise en charge. Ensuite, plusieurs points:
– Travailler sur l’hyperandrogénie,
– Sur une hyperprolactinémie éventuelle,
– Sur le rétablissement d’un cycle et d’une ovulation,
– Rééquilibrer progestérone sur estrogènes,
– Détox et élimination,
– Décongestion pelvienne.
Et spécifiquement sur le syndrome métabolique, une sous-stratégie à la stratégie principale est importante:
– Adopter une alimentation à faible charge glycémique,
– Activité physique, à la fois cardio et résistance,
– Nuits réparatrices,
– Gestion du stress. Ces deux derniers points sont fortement liés à la perturbation des paramètres métaboliques.
Les plantes et compléments alimentaires auront effectivement des places importantes pour redonner aux cellules leur sensibilité à l’insuline. S’il y a surpoids ou adiposité excessive, il faudra travailler pour perdre cet excès d’adiposité et stimuler un regain de masse musculaire. Les cellules musculaires sont fortement sensibles à l’insuline, donc il faut rebâtir le muscle pour aider le corps à mieux gérer le glucose.
D’un point de vue alimentaire, diminuer la charge glycémique des repas est l’intervention la plus importante. Les conseils vagues du style « mangez moins de sucre et de féculents », ne fonctionneront pas bien entendu. Une alimentation personnalisée sera la clé avec un outil que j’aime bien utiliser: le journal des repas.
Un programme d’activité physique progressif mais soutenu sera la clé pour sortir du syndrome métabolique.
Pour les plantes et les compléments alimentaires, un accompagnement sur mesure est bien sûr préconisé et il est difficile de donner des indications globales pour toutes, mais voici tout de même quelques conseils:
– Le magnésium à tolérance digestive,
– Du chrome pour aider les cellules à exprimer de nouveau les récepteurs insulinémiques,
– Des plantes pour aider la personne à mieux gérer sa glycémie comme la cannelle de Ceylan par exemple,
– Après le repas, une infusion feuilles de basilic et feuilles de myrtille, deux plantes réputées pour cette situation de résistance à l’insuline.
Pour soutenir les surrénales, je vous conseille les plantes adaptogènes, qui peuvent être d’une grande aide!
Pour se faire, le ginseng asiatique est probablement l’une des plantes qui a été la plus étudiée pour le syndrome métabolique, elle apporte une aide significative dans la gestion de la situation, si elle ne crée pas trop d’hypervigilance.
Optimiser les bénéfices des traitements naturels grâce aux conseils de votre naturopathe experte de l’accompagnement de la fertilité et de la grossesse
Je travaille avec vous, dans le cadre d’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), pour vous réapproprier votre corps et annihiler les symptômes du SOPK.
Si le SOPK ne se guérit pas, il est possible qu’il ne s’exprime plus. Il faut savoir qu’il y a autant de SOPK que de femmes et les axes d’action peuvent être difficiles à identifier seule. Certaines auront beaucoup de symptômes quand d’autres n’en exprimeront qu’un ou deux.
C’est pourquoi, dans la prise en charge naturopathique du SOPK, nous partons ensemble de vos symptômes pour remonter doucement à leurs causes. Il faudra agir sur les facteurs à l’origine de ces symptômes pour les inverser en faisant un état des lieux exhaustif.
Je suis naturopathe certifiée de la Fédération Française des Écoles de Naturopathie. J’ai à cœur d’accompagner les femmes, en particulier pour les aider à maximiser leur chance de grossesse, que ce soit en accompagnement d’un SOPK, d’une endométriose, en passant par la gestion de la fertilité et de la grossesse.
N’hésitez pas à réserver une consultation en ligne (vidéoconférence), pour un conseil professionnel dans le confort de votre domicile.