La gestion des émotions ou méditer pour gérer ses émotions? De plus en plus en proie aux agressions extérieures, notre mental est aujourd’hui fort malmené. En résulte nervosité, rumination, anxiété et, dans des versions pathologiques, stress chronique, crises d’angoisse, et dépressions. Pour soulager ces souffrances à tout prix, plus d’un quart des Français fait usage d’anxiolytiques, d’antidépresseurs, ou autres somnifères. Je ne vous apprends rien, à hautes doses, ces substances peuvent être d’épouvantables leurres, menant directement à l’addiction. Médecine naturelle par essence, la naturopathie envisage l’individu dans son ensemble : une vie saine, c’est un esprit sain dans un corps sain. Les traitements préconisés relèvent d’une hygiène de vie saine et reposent sur l’effet durable. La méditation en est le parfait exemple ! Si cette gymnastique cérébrale demande un entraînement assidu, ses effets assurent un lâcher-prise quotidien et un calme intérieur prolongé.
La Pleine Conscience et le programme MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction) sont désormais reconnus par les neurosciences pour leur bienfaisance sur notre santé mentale.
Voici 5 vraies raisons de gérer ses émotions en méditant.
1. Gérer ses émotions au mieux en méditant au quotidien
Définition de la méditation de pleine conscience et MBSR
Discipline ancestrale de santé naturelle, la Pleine Conscience ( « mindfulness » en anglais) est le fait de porter volontairement son attention, sans jugement aucun, sur le moment présent et l’expérience qui en découle. Elle joue un rôle important dans le bouddhisme en tant qu’étape nécessaire de l’éveil spirituel.
Dans les années 70, le professeur Jon Kabat-Zinn, professeur de médecine émérite et docteur en biologie moléculaire est l’inventeur de la méditation laïque, dite « de pleine conscience ». Il a adapté cette pratique dans un programme laïque visant spécifiquement à réduire le stress, l’anxiété ainsi que la souffrance psychique et physique : La MBSR (Mindulness-Based Stress Reduction). En tant que naturopathe, je m’y suis formée et ai pu constater ses réelles vertus.
Les différentes phases de méditation
Une séance de méditation débute par une immobilisation complète du corps afin de porter toute son attention sur un objet de l’instant présent : la respiration le plus souvent. Le novice se trouve ensuite, inévitablement troublé par le vagabondage de ses pensées. Mais c’est normal et ce n’est pas grave ! L’intérêt neuronal de méditer réside d’ailleurs en partie dans la prise de conscience de la distraction et le retour à la concentration.
Lorsque celle-ci se stabilise, l’agitation mentale régresse. C’est la phase de non-pensée. On peut alors poursuivre en allant à la source-même de nos émotions, dans une autoréflexion profonde, appelée Samatha.
La dernière étape s’atteint après beaucoup de pratique. Elle correspond à une remontée vers le fameux Nirvana, sorte de temple où tout est profondeur sereine, bien inaccessible à notre simple intellect.
Méditer est une gymnastique cérébrale
Méditer ce n’est pas seulement s’asseoir et attendre. Il est question d’un véritable effort de maîtrise du mental qui, à terme, mène à un état bienveillant sur soi et le monde. Mais cela ne vient pas tout seul ! Comme tout exercice visant l’efficacité, la méditation requiert une pratique quotidienne, pour apprendre coûte que coûte la maîtrise de l’immobilité et du flot de pensées.
Le bénéfice en est néanmoins primordial. S’exercer chaque jour agit sur la plasticité de notre cerveau, peu importe notre âge.
Le point de vue des neurosciences
La phase constituant le retour à l’attention crée une nouvelle synapse (connexion cellulaire cérébrale) qui vient donner du poids à une région précise de notre cerveau.
Plusieurs études scientifiques ont en effet démontré qu’un entraînement intensif agirait sur l’activité neuronale entre le cortex préfrontal, centre principal des fonctions exécutives, et l’amygdale, siège des émotions.
De plus, il protégerait les télomères, les extrémités de nos chromosomes, érodées par la division cellulaire, et ralentirait ainsi le vieillissement des cellules. Intéressant non ?
2. Gérer ses émotions en méditant avec la technique de la vision intérieure
Mettre fin au ballet incessant des pensées sur le passé et l’avenir
Notre esprit d’être humain est ainsi fait : soit il se souvient, soit il se projette. Il est un héritage de nos lointains ancêtres qui devaient constamment faire face aux dangers vitaux immédiats. Aujourd’hui, notre quotidien n’est plus teinté de cette même urgence et les allers-retours incessants de l’esprit entre passé et avenir deviennent néfastes. Balançant entre regrets et incertitudes, notre humeur se trouve en proie à la morosité et à l’anxiété.
La méditation ancre le mental dans le présent et l’observation. Ce qui a pour vertu de le reposer, mais pas que.
La vision intérieure
Méditer, c’est en quelque sorte rentrer en soi dans un grand silence du mental compulsif. On est alors en lien direct avec nos sens. Vipassana, la vision intérieure, est une technique qui consiste à se concentrer sur une image intérieure positive, un sourire par exemple. On ne voit pas réellement ce sourire mais on en obtient le ressenti. C’est cette émotion qui nous sera bénéfique de garder, une fois les yeux ouverts. Et d’ainsi, apprendre petit à petit à percevoir le monde, en gardant la vision intérieure. On peut alors parler de détachement de soi permettant la gestion des émotions par la méditation.
La conscience de soi
La pratique Vipassana, à force d’entraînement, devient un véritable outil de perception supplémentaire. C’est un peu comme si les évènements extérieurs passaient alors à travers les mailles d’un filet de positivité.
Sans compter que nous apprenons alors à détacher nos émotions de la survenue de divers évènements. Nous ne leur sommes plus aussi immédiatement réactifs. Nous devenons capables de gérer nos émotions, comme si elles n’étaient pas produites par nous-mêmes.

3. Mieux gérer ses émotions en méditant pour enrayer le biais de négativité
Qu’est-ce que le biais de négativité ?
Notre esprit, par nature, n’est décidément pas très enclin à nous faire du bien ! Après nous avoir balancé entre remords et angoisses, il a tendance à ne retenir que l’aspect négatif des données qui lui sont demandées d’analyser.
Prenez en effet une journée où il vous sera fait neuf compliments et un reproche. Lequel retiendrez-vous selon vous ?… Eh oui ! Là encore, nous sommes les malheureux héritiers d’une époque où survivre était notre préoccupation majeure : nous avons tendance à ne retenir et utiliser que les pensées négatives car elles « voyagent » plus rapidement et « pèsent plus lourd » dans notre cerveau.
Qu’est-ce que la gratitude ?
S’entraîner à la gratitude permet d’enrayer petit à petit le biais de négativité. L’astuce est simple : remarquer les évènements positifs vécus et en être reconnaissant intérieurement. Ce peut être avoir goûté un mets délicieux, avoir fait une nouvelle rencontre, avoir pu admirer un beau paysage, avoir obtenu un sourire d’un collègue… Bref, le positif est partout pour peu que notre cerveau soit reprogrammé sur le logiciel « bonheur ».
Une astuce simple consiste à ne pas se coucher le soir sans avoir écrit dans un petit carnet secret, les trois meilleures choses de sa journée. A vos crayons !
Qu’est-ce que la compassion ?
Lorsqu’un individu en proie à la négativité cherche à entrer en conflit avec nous, nous tombons dans cette même négativité ! Pour ne pas la laisser nous contaminer, il faut entraîner le cerveau à la voir comme une souffrance identique à celle qui sommeille en nous. L’écoute et la compréhension de l’autre permettent le lâcher-prise.
Petit coup de pouce ? Chaque fois que vous critiquez mentalement un être rencontré ou l’une de ses actions, ajouter « comme moi ! » en fin de phrase, vous verrez…
4. Mieux gérer ses émotions en méditant pour mettre fin au stress chronique
Atténuer la nervosité
Le stress est vital quand il est produit dans le but de nous challenger. Mais sa version chronique, la nervosité, est hautement néfaste. Elle prend sa source dans des suppositions inquiétantes à venir. Or, nul ne sait de quoi l’avenir est fait et seul notre mental travaille lorsque nous envisageons de telles perspectives. Se poser pour l’observer permet de mettre fin à sa tyrannie et retrouver le calme intérieur.
Évincer la rumination
Ruminer c’est faire remonter des évènements passés pour les « mâcher » (mentaliser) de nouveau. Souvent à la sauce aigre-douce d’ailleurs ! Recourir à la méditation permet de couper le lien entre l’histoire que nous racontons sur nous-mêmes et ce que nous ressentons à l’instant présent. S’ancrer ici et maintenant, devenir l’observateur de nos émotions, permet de stopper l’afflux incessant de ces jugements négatifs stériles sur soi et les autres.
Éradiquer la fatigue mentale
Stress à outrance, perte de contrôle de son mental, rumination, et plus publiquement visibles, mauvaise humeur chronique, agressivité, pessimisme à toute épreuve : voici la recette du redoutable poison qu’est la fatigue nerveuse ! L’individu est épuisé psychiquement et physiquement et se trouve sur l’autoroute du burn out et/ou de la dépression. Là encore, le méditant apprend le lâcher-prise. De nombreux centres de repos proposent le programme MBSR.
5. Méditation et traitement de la dépression et des addictions
Prévenir et maîtriser les crises d’angoisse
La crise d’angoisse se manifeste par bouffées de stress pouvant aller jusqu’à paralyser la personne ou provoquer son évanouissement. La tension artérielle monte, le rythme cardiaque s’accélère provoquant des douleurs thoraciques, des sueurs, des vertiges et des tremblements. Il y a deux origines au TAG (Trouble Anxieux Généralisé) : le conflit qu’engendre l’existence simultanée d’un désir et d’un interdit pour un même objet, et la phobie, peur maladive liée à un souvenir anxiogène.
La méditation intervient en amont et en aval de la crise :
- D’une part, elle apprend à analyser la notion de désir et à ne pas attendre que des plaisirs extérieurs, indépendants de notre propre volonté, le satisfassent. Elle réduit voire évince ainsi la frustration ;
- En travaillant en profondeur sur la notion de passé, produit du mental compulsif ;
- Elle tend à rendre la personne plus objective sur sa perception de la douleur ;
- Elle donne à percevoir la peur comme les autres émotions : avec distance.
Éviter la dépression
Si la méditation ne peut se substituer à un traitement antidépresseur en cas de dépression sévère, elle n’en reste pas moins une forme de psychothérapie de plus en plus reconnue par les patients mais aussi par les soignants. Envisagée, non plus, comme simple discipline spirituelle, elle joue le rôle de véritable activité cognitive et affective capable d’apporter une série de bienfaits à la fois pour le corps et pour l’esprit du dépressif.
Son pouvoir thérapeutique s’avère également dans le traitement des troubles bipolaires ou alimentaires. La MBCT (Mindfulness-Based Cognitive Therapy) est actuellement en cours d’évaluation selon des méthodes scientifiques en psychiatrie.
Lutter contre l’addiction
Qui dit addiction, dit réponse compulsive à la satisfaction d’une envie. Là encore, si la méditation ne peut remplacer les substituts médicamenteux en cas de dépendance physique, elle est d’une grande efficacité quant à la dépendance psychique. Elle permet à la personne addicte de comprendre l’état de manque et de mettre en place le mécanisme d’interruption correspondant.
Agissant physiologiquement sur notre cerveau, la méditation nous apprend, en toute bienveillance, à gérer nos émotions, à les reconnaître et agir sur elles en maître.
La pratique sérieuse permet une nette amélioration de la concentration et réoriente nos pensées vers ce qui provoque de la joie intérieure. La même que lorsqu’on était enfant : la joie simple de vivre !
Le mental est détoxifié. Nos rapports aux autres en deviennent plus harmonieux, et le cercle vertueux se forme. Qui donne du bien, reçoit du bien.
Comble du bienfait, la Pleine conscience donnerait un coup de jeune à nos cellules. Pourquoi ne pas essayer ? Elle commence à être efficace si on lui consacre 10 à 20 min / jour ! En cas de stress chronique, la naturopathie est une médecine holistique qui apporte des solutions pérennes, bienfaisantes et bienveillantes, dont la Pleine Conscience fait partie. Formée au programme MBSR, je vous accompagne à mon cabinet.
Votre naturopathe à Lyon 6 spécialiste en gestion de stress
Vous savez à présent comment mieux gérer vos émotions en méditant. Être en bonne santé, c’est essentiel. Si vous souhaitez vous orienter vers une médecine douce et naturelle, en tant que naturopathe, c’est avec plaisir que je vous reçois sur rendez-vous. Mon cabinet à Lyon, est proche des quartiers Masséna et Brotteaux. Dans une époque qui se digitalise de plus en plus, nous pouvons organiser des séances à distance. Alors, prêt à retrouver toute votre énergie grâce à la naturopathie ?